Loin de nous l’idée de prédire quoi que ce soit, encore moins de reprendre une quelconque prophétie annoncée par des devins mais, à l’allure où vont les choses, politiquement s’entend, l’on serait en droit d’avancer qu’une crise politique d’envergure plane actuellement dans le ciel malgache. La sempiternelle divergence d’idées entre l’opposition et le régime en place en fait, et qui semble reprendre du poil de la bête, après le semblant d’apaisement observé durant les JIOI.
En effet, plus d’un se pose maintenant la question de savoir ce qui va se passer après ces JIOI. Les deux camps rivaux vont-ils s’affronter vertement dans leur manière de défendre leur idéologie politique, surtout en ces périodes préélectorales qui battent déjà leur plein sans que le top officiel n’ait été donné ?
Le fait est que le peuple malgache, ou plutôt les électeurs qui vont choisir leur nouveau président d’ici novembre si tout se passe sans encombre, sont tiraillés par les idées véhiculées de part et d’autre des deux camps. Lesdites idées renfermant toutes des légitimités (juridiques) valables, il y a de quoi mettre plus d’un dans l’expectative. Car quoi qu’on dise, cette guerre idéologique qui n’a que trop duré, a toujours conditionné la vie politique dans le pays. A chaque fois que l’une ou l’autre des deux parties accède au pouvoir, la gagnante fera en sorte de mâter systématiquement la perdante et ainsi de suite.
Vu sous cet angle, et sur la base de ce qui se passe actuellement, force est donc de constater qu’il est encore loin, l’avènement d’un quelconque terrain d’entente entre les deux adversaires, où ni l’un ni l’autre ne serait lésé. A moins peut-être que l’arbitrage du FFKM, car c’en est un, lors de la prochaine présidentielle et des autres élections à venir, ne parvienne à changer la donne.
Sur ce dernier point, l’entité religieuse présenterait alors une sorte de « balise politique » renfermant des textes inaliénables et neutres, ne lésant personne dans leur finalité, et que tous les acteurs politiques accepteraient. Peut-être bien qu’avec un peu de bonne foi, toutes les parties prenantes daigneraient s’engager à signer cette balise politique à ne surtout pas transgresser…
Rakoto