Haltherophilie – Championnats du monde ; Rosina Randafiarison : « Je pense vraiment que je peux faire encore mieux»

Vice-championne du monde des moins de 45 kg, à Riyad (Arabie saoudite), l’haltérophile Rosinah Randafiarison a marqué l’histoire lundi en signant la meilleure performance malgache après Nathalie Andrianiaina. Elle revient sur cette prouesse et se projette déjà sur la saison 2024 avec ambition.

* Les Nouvelles : Votre impression après avoir changé l’histoire de l’haltérophilie malgache ?
– Rosina Randafiari­son : Je suis super contente. Je voulais absolument ce titre après ceux continentaux et indianocéani­ques. J’ai déjà perdu deux mondiaux. Cette fois, je peux dire que c’est la bonne, même s’il s’agit de l’argent.

*Comment avez-vous vécu la compétition ?
– Avant d’entrer sur le plateau, j’avais le stress. Du jamais vu, mais j’ai réussi à gérer. J’avais beaucoup de confiance en moi. J’ai pensé que j’y arriverai. De plus, j’avais un mental de fer.

-Quel est le secret de cette réussite?
-Il n’y a pas de secret. Je me suis bien entraînée. Il y avait aussi les Jeux des îles de l’océan Indien auxquels j’ai décroché trois médail­les d’or. J’ai abordé la compétition avec sérénité, car non seulement nous sommes arrivés à temps à Riyad, mais nous étions également motivés. Je disais, sans vraiment le penser, que je veux et peux gagner cette compétition. Et je me suis donnée à fond. Merci à toute l’équipe et au président de la Fédération qui m’ont vraiment poussée vers le haut.

-Un titre de vice-championne, ça change une vie ?
-Quand tu rencontres du succès, tout le monde veut avoir une petite part de toi, mais je ne change pas. En fait, je crois que j’étais prête pour le succès, mais pas pour ce qui arrive après. C’est la simplicité qui m’a rendue aussi forte.

-Et sur le plan sportif ?
-J’ai vraiment l’impression que cette course m’a fait passer un cap. Menta­lement sans doute, mais aussi physiquement. Je pra­ti­que ce sport depuis plusieurs années, mais j’ai toujours cette impression de tout re­commencer. C’est un bon état d’esprit, parce que cela amène une certaine fraîcheur. Mainte­nant, je pense vraiment que je peux faire encore mieux. Je ne suis pas passée loin. Ryiad, ce n’est vraiment que le début. Je suis toujours en quête d’une qualification olympique.

Soafara Pharlin

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