Les éléments de la compagnie territoriale de gendarmerie de Miarinarivo et du groupe d’appui à la police judiciaire Itasy, ont démantelé, au cours de ces dix derniers jours, un réseau de trafiquants de jeunes filles dans la région Itasy.
Les six membres du réseau ont été appréhendés successivement dans des endroits différents dans le district de Miarinarivo. Le plus jeune est âgé d’à peine 20 ans.
Au cours de leurs investigations, les gendarmes ont également mis la main sur deux jeunes filles qui seraient les petites amies de deux de ces suspects. Les concernées étaient loin de savoir que ces individus qu’elles fréquentaient étaient des trafiquants d’êtres humains.
« Le plan des trafiquants est bien rôdé pour piéger leurs proies. Ils séduisent des jeunes filles de la région en leur promettant monts et merveilles… Alors que leur véritable objectif est de les échanger contre de l’argent plus tard », indique la gendarmerie.
Il est ressorti de l’enquête qu’ils comptaient vendre leurs victimes à 70 millions d’ariary chacune.
Un détenu et un faux gendarme
L’un des suspects est un détenu censé purger sa peine actuellement. Un autre s’arroge le titre de gendarme et détient même deux fausses cartes professionnelles différentes que la bande utilise dans ses activités illicites.
Au cours de l’interpellation, la gendarmerie a fait la saisie d’une certaine quantité de liquide dans plusieurs flacons que les malfrats utilisent pour droguer leurs victimes afin que ces dernières ne puissent pas se rendre compte de ce qu’il leur est arrivé.
Deux adolescentes introuvables
D’après les informations communiquées par la gendarmerie de Miarinarivo, ce réseau a été mis à nu à l’issue d’une enquête sur la disparition mystérieuse de deux adolescentes de 14 et 15 ans originaires de Belavenona Mananasy depuis de 24 août. Leurs familles avaient mené elles-mêmes les recherches au début, avant de se confier à la gendarmerie.
Mais malgré l’interpellation des six présumés trafiquants, les deux adolescentes restent encore introuvables. « Nous poursuivons les recherches afin de retrouver les deux filles disparues. Nous ne sommes pas en mesure de dire qu’elles ont déjà été vendues vu que les suspects n’ont pas reconnu leur implication dans cette affaire. Nous ne pouvons non plus affirmer que le cas de ces deux adolescentes n’a aucun lien avec ce réseau démantelé », poursuit-on.
Présentés devant le parquet du tribunal local, avant-hier, tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.
ATs.