Centre de recherches: un particulier veut s’accaparer l’arboretum du Cnarp

Le phénomène d’accaparement par des particuliers des terrains des universités est en recrudescence, ces dernières années. Actuellement, un tiers se prétend être propriétaire d’un terrain de 9.000 m2, faisant partie du domaine du Centre national d’application des recherches pharmaceutiques (Cnarp) à Ivandry.

Cette personne a affirmé que son grand-père aurait aménagé ce terrain depuis 1980 en y plantant des arbres.
Or, « ce domaine d’une superficie de 3 ha, a été mise à la disposition du Cnarp depuis plus de 45 ans, renforcée même par le décret 88-453 du 22 novembre 1988 », a fait savoir le directeur général de la recherche scientifique (DGRS) du Mesupres, le professeur Heriniaina Ramanankierana.
Pour contester cet accaparement de terrains, le personnel et les chercheurs des 9 centres de recherches rattachés au ministère de l’En­seignement supérieur et des recherches scientifiques (Mesupres), ont manifesté devant le Centre national d’application de recherches pharmaceutiques (Cnarp) d’Ambodivoanjo Ivandry hier.
Pour eux, l’importance du parc arboretum est indéniable pour les recherches pharmaceutiques à base de plante et éla concrétisation du Velirano n°5 du président Andry Rajoelina, la « santé pour tous », au profit de la population malgache.

46 ans d’existence

Créé en octobre 1976 par le décret n°76.334, le Cnarp souffle ses 46 bougies cette année. Il fait partie des 9 centres de recherche sous tutelle du Mesupres et sa renommée repose surtout sur ses recherches à base de plante. Depuis 2015, il a réussi à fa­briquer plus de 13 produits, dont le fameux le CVO+, le Fanaferol pour le traitement des plaies, l’Hevokina, un phytomédicament pour traiter les infections pulmonaires, ainsi que l’huile essentielle Niaouli pour lutter contre les infections, la grippe et le rhume.
L’arboretum et le jardin botanique du Cnarp, renferment actuellement 1.116 plantes issues de 120 variétés, dont 110 endémiques de Madagascar.

Sera R.

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