L’échéance électorale du 9 novembre approche et l’atmosphère politique tranche avec le retour progressif de la chaleur qui annonce aussi la fin imminente de l’hiver. Des rebondissements inattendus inhérents à la vie politique ont été observés. Sur les 28 dossiers de candidatures à la magistrature suprême, enregistrés à Ambohidahy, la Haute cour constitutionnelle en a validé 13, samedi. Conformément à la disposition de l’article 46 de la Constitution, le président de la République a déposé sa démission, puisqu’il est candidat à sa propre succession. Et c’est le gouvernement qui assure actuellement l’intérim.
Il y a encore quelques jours, le désormais ancien président, a enchaîné les inaugurations et s’est fait taxer de propagande avant l’heure par ses détracteurs. Entre-temps, certains candidats effectuent des tournées dans les provinces, tandis que d’autres multiplient les apparitions télévisées et les publications sur les réseaux sociaux, uniquement dans le but de mettre des bâtons dans les roues des autres concurrents.
Du coup, les choses ont pris une tournure plutôt compliquée. Une résurgence de l’insécurité a été constatée soudainement, aussi bien en milieu urbain que rural. Déstabilisation ou visage de l’insécurité, cette psychose se rajoute encore aux difficultés quotidiennes d’une population déjà bien mal en point. Et c’est dans ces périodes de vulnérabilité que la population est généralement plus réceptive par rapport à la désinformation. La pauvreté a toujours été une arme de manipulation massive, et c’est parfois, le cheval de bataille des politiques. Mais les électeurs ne doivent plus se laisser berner. Une page se tourne et un nouveau chapitre s’ouvre.
Rakoto