L’hiver s’estompe peu à peu, emmenant avec elle le froid glacial, et laisse place à la saison chaude. Depuis quelques jours, la température monte progressivement, à un tel point que l’on se croît déjà en été. Pourtant, nous ne sommes encore qu’au mois de septembre, alors que la saison d’été à Madagascar est attendue au mois de novembre. Cela laisse déjà à supposer que la température pourrait encore monter à force que l’été approche. Avec le changement climatique, il faudrait s’attendre à une température au-dessus de la moyenne.
Ce changement de temps semble s’opérer aussi dans l’atmosphère politique. A deux mois de l’élection présidentielle, on sent que la température monte progressivement. Les tons de chaque camp et état-major politique laissent à penser qu’on est déjà en pleine campagne électorale. Certains partisans de candidats n’attendaient que la sortie de la liste officielle des participants à la course pour lancer les attaques, parfois personnelles afin de discréditer leurs adversaires. C’est comme si tout est déjà permis, alors que le top départ n’a pas été encore donné.
Dans ce tourbillon politique, les citoyens semblent désemparés, ne sachant plus à qui se fier dans le débat. A ce rythme, il serait de plus en plus difficile de convaincre les personnes sceptiques vis-à-vis de l’élection. Si l’on veut que la situation change, il faudrait un changement de comportement et d’attitude dans la manière de mener la campagne. Pour que cela arrive, il faudrait d’ores et déjà modérer le processus, à travers l’établissement d’une règle commune. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’a été élaboré la Charte de bonne conduite pour les partis politiques, ratifiée par des partis et candidats à l’élection présidentielle. Ce qu’il reste à faire maintenant, est de faire en sorte que cette charte jouisse d’une certaine notoriété, pour être suivie par tous.
Tsilaviny Randriamanga
French