La décision de la Haute cour constitutionnelle (HCC), relative à l’intérim du chef de l’Etat, ne fait pas l’unanimité auprès de certains candidats. Dans une lettre adressée à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), 10 candidats ont fait part de leur manque de confiance envers les membres de la HCC.
«Coup d’Etat institutionnel». C’est ainsi que les candidats éligibles aux élections (Marc Ravalomanana, Andry Raobelina, Eléonore Johasy, mandataire du candidat Paraina Auguste, Hery Rajaonarimampianina, Jean Jacques Ratsietison, Jean Brunelle Razafitsiandraofa, Tahina Razafinjoelina, Lalaina Ratsirahonana, Roland Ratsiraka et Siteny Randrianasoloniaiko), qualifient la décision de la HCC, de confier l’intérim à un gouvernement collégial, en attendant l’élection du nouveau président. A rappeler que lundi, ces candidats en tant que démocrates, ont indiqué qu’ils vont accepter les résultats promulgués par la HCC.
La lettre en question évoque l’étendue de l’article 46 alinéa 2 de la Constitution stipulant que « le président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel. Dans ce cas, le président du Sénat exerce les attributions présidentielles courantes jusqu’à l’investiture du nouveau président. Dans le cas où le président du Sénat lui-même se porte candidat, les fonctions de chef de l’Etat sont exercées par le gouvernement, collégialement ».
Les candidats « protestataires » insistent sur le fait que le seul cas où le président du Sénat puisse renoncer à ses responsabilités, c’est qu’il se présenterait aux élections. D’autre part, « La renonciation effectuée par le président du Sénat n’est prévue nulle part dans la Constitution, alors que la Haute cour constitutionnelle l’a constatée et validée dans sa décision », ont-ils poursuivi.
Pour toutes ces raisons, les candidats signataires ne donnent plus toute leur confiance aux membres de la HCC « qui se sont faits les complices de ces manœuvres et ont validé ce coup d’Etat institutionnel ».
T.N