Imaginez une grosse marmite contenant de l’eau bouillante jusqu’à son tiers. Déversez-y ensuite de l’eau froide jusqu’à ce que la marmite soit pleine, et attendez de voir la suite. Rien de magique en fait, sinon que l’eau contenue dans la marmite s’est refroidie considérablement. En effectuant une projection orthogonale de cet aspect de la vie qu’on peut vivre au quotidien, cela reflète à bien des égards la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays.
Suite à la validation par la HCC de la candidature d’Andry Rajoelina, les opposants au régime se sont retrouvés du jour au lendemain dans l’expectative. Et pour cause, ils ont beaucoup misé sur le matraquage à souhait de la double nationalité (inacceptable à leurs yeux) du président sortant et candidat à sa propre succession, pour espérer l’écarter définitivement de la course à la magistrature suprême. Mais voilà, la HCC a effacé d’un revers de la main ce qu’ils croyaient être leur principal atout, leur dernière carte susceptible de les mener à leurs fins…
Récemment sur ces colonnes, l’on a évoqué qu’une crise politique d’envergure plane dans le ciel malgache. Vu par ailleurs l’évolution de la situation actuelle, force est de constater que le pays avance dangereusement dans ce sens. Car loin de s’avouer vaincus, les opposants véhiculent actuellement l’idée selon laquelle, il y aurait anguille sous roche dans le désistement au dernier moment du président du Sénat d’assurer l’intérim après la démission d’Andry Rajoelina. Pire encore, la conjoncture n’est attribuée, ni plus ni moins, qu’à un coup d’Etat institutionnel.
Face à autant de « dérives politiques » comme ils se plaisent à le dire, les détracteurs du régime projettent de se lancer dans des actions plus coriaces encore, consistant à pousser les gens à la rébellion, à un soulèvement populaire dans la rue. Reste à savoir si les « invités » répondront présents à l’appel, en ces temps où le processus électoral suit normalement son cours. Cependant, les autorités compétentes ont intérêt à ne pas oublier qu’il suffit d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres…
Rakoto
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