De source auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), 73 Organisations de la société civile (OSC), ont à ce jour, obtenu leur agrément, pour participer à une mission d’observation électorale. Cette liste pourrait encore s’allonger, étant donné que de nombreuses OSC en ont fait la demande.
Par rapport à 2018, ce nombre a connu une augmentation considérable. A l’époque, seules une cinquantaine d’OSC, avaient obtenu l’aval de la Ceni, en tant qu’observateurs électoraux. Reste maintenant à savoir si 73 organisations agréées, voire plus, pour l’élection du 9 novembre, seront toutes visibles sur le terrain. Durant la dernière élection en effet, seules quelques-unes ont déposé leur rapport d’observation auprès de la Ceni, comme l’exige la loi.
Mais, afin que ces 73 OSC puissent mener à bien leur mission, elles ont bénéficié d’une formation dispensée par le Pnud et la Ceni, hier à Andraharo.
«Il y a une différence entre leur mission en tant que société civile, et leur mission en tant qu’observateurs électoraux. D’où l’importance de la formation de ce jour pour ces OSC dont certaines n’ont pas encore d’expérience en matière d’observation électorale», a expliqué la directrice des affaires juridiques (DAJ) au niveau de la Ceni, Mirasoa Andriamanana.
Partage
A cette occasion, les dispositions des textes régissant les élections, ont été au cœur de la formation, notamment les démarches à suivre en cas de dénonciation d’irrégularités qui peuvent être observées durant le processus. La connaissance de la loi est en effet importante pour permettre à ces OSC de réussir leur mission. Les observateurs électoraux ont également été sensibilisés à leurs devoirs et droits.
«Ils doivent savoir en quoi consiste réellement leur travail, les limites à respecter et la manière de procéder. Tout cela sera bientôt élaboré sous forme de guide destiné aux observateurs nationaux», selon la DAJ de la Ceni.
Recrutement
A noter que depuis quelques mois, certains observateurs électoraux ont déjà mis en place un processus de recrutement de bénévoles afin d’assurer cette mission d’observation. L’Observatoire Safidy, prévoit notamment de couvrir jusqu’à 10.000 bureaux de vote et déployer près de 5.000 observateurs sur tout le territoire. De même pour le Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) qui prévoit aussi de déployer un maximum d’observateurs électoraux. A travers sa plateforme dénommée «Andrimaso», l’entité entend dépêcher des observateurs au niveau de chaque circonscription où elle dispose d’une paroisse.
Outre ces observateurs nationaux, ceux internationaux sont également attendus : l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Union européenne, ainsi que la Communauté de développement de l’Afrique de l’Ouest (SADC).
Tsilaviny Randriamanga