La nécessité d’une transformation des systèmes alimentaires garantissant l’autosuffisance alimentaire à Madagascar, s’impose. Lundi à Nanisana, le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae) a convié les acteurs concernés, à une rencontre de présentation d’une étude novatrice sur la transformation des systèmes alimentaires à Madagascar.
Cette étude est réalisée conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la « Shamba Centre for Food & Climate » et l’Institut international de la recherche sur
les politiques alimentaires (IFPRI). Elle fait suite à des travaux similaires menés en Ethiopie, au Malawi et au Nigeria.
Ces travaux ont démontré qu’un investissement annuel de 10 milliards de dollars ciblant un ensemble d’interventions efficaces, permettrait à l’horizon 2030 d’« Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » (ODD 2).
Lors du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui a réuni plus de 160 pays à Rome en juillet, Madagascar a réaffirmé son engagement sur cet enjeu. A cette occasion, le ministre malgache de l’Agriculture et de l’élevage, Harifidy Ramilison, a présenté les avancées notables accomplies par Madagascar dont l’adoption en 2022 de la « feuille de route nationale sur la transformation des systèmes alimentaires » que la Grande île ambitionne de rendre opérationnelle. « Nous, notre pays, devons agir sans délai », a lancé Fanja Raharinomena, secrétaire générale du Minae.
Pour atteindre cet objectif, le Minae a saisi l’opportunité proposée par la Coalition Faim Zéro, dont Madagascar est membre actif, pour confier à la FAO, au Shamba Centre for Food & Climate et à l’IFPRI, la réalisation d’une étude s’appuyant sur la modélisation économique, pour permettre de déterminer les interventions les plus efficaces ainsi que les coûts y associés pour sa mise en œuvre.
Arh.