Paradoxalement, le collectif des candidats à la présidentielle s’engage dans une démarche individuelle. Tout en contestant le processus, certains continuent d’occuper le terrain de la précampagne.
Composé de 10 membres, le collectif des candidats à l’élection présidentielle continue à contester le processus électoral. Ces derniers jours, les concernés multiplient les déclarations mais aussi les rencontres, notamment avec des organisations internationales, comme c’était le cas vendredi, au siège de l’Union européenne. A les entendre, autant dire qu’ils sont du même bord et restent fidèles à leur cause « commune ». Mais derrière cette unité de façade se cache une ambition concrète.
Dans la réalité, le collectif semble n’être qu’une diversion pour certains candidats, dans le but de prendre de l’avance sur leurs adversaires. En effet, depuis le début de ce mouvement, certains membres du collectif des candidats, poursuivent de plus belle leurs tournées de précampagne, notamment après le tirage au sort du numéro d’ordre des candidats dans le bulletin unique. Parmi eux, le député élu à Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko.
Déplacements
Bien que figurant sur la liste des candidats qui critiquent les structures organisationnelles des élections, cet élu continue ses « Mihava tour ». Il lui arrive même de ne pas assister à la réunion des membres du collectif de candidats, comme c’était les cas lors de leur rencontre avec les membres de la délégation de l’Union européenne. Ce candidat poursuit également ses lobbyings comme en démontre sa récente sortie au Kenya.
De son côté, le candidat Tahina Razafinjoelina multiplie aussi les déplacements dans les régions. Récemment, il a mis le cap sur Toliara et sur la Haute Matsiatra. Cet opérateur économique installe progressivement ses quartiers généraux dans différentes provinces, tout en menant en parallèle une campagne de communication médiatique. Il a lui aussi brillé par son absence lors de la rencontre des membres du collectif des candidats avec la délégation de l’Union européenne.
Expérience
En jouant à ce double jeu, ces candidats à la course à l’élection présidentielle, donnent le change à leurs pairs. Pour certains, il s’agit de leur première participation à une élection présidentielle. D’autres par contre, ont déjà acquis une certaine expérience en la matière, mais pris du retard par rapport aux autres qui sont déjà passés à la vitesse supérieure sur le terrain de la précampagne.
Tsilaviny Randriamanga