Seuls deux candidats sur les 13 éligibles, ont répondu à l’invitation de la Ceni au dialogue, pour un processus électoral transparent, hier à Alarobia. Les 11 autres, tous membres du collectif des candidats, ont brillé par leur absence, comme il fallait s’y attendre.
Les absents ont toujours tort alors que c’est une réunion importante destinée à préparer la mise en place d’un comité non permanent auprès de la Ceni, composé de représentants des 13 candidats en lice. Seuls les mandataires du candidat numéro 3, le président sortant, Andry Rajoelina et du candidat numéro 11, Daniela Raderanirina ont fait acte de présence à Alarobia.
Pour les observateurs, ce faux bond du collectif des candidats, est prévisible suite aux événements de ces derniers jours. Cela apparait déjà comme un boycott du processus mené par la Ceni, contribuant à la transparence et à la crédibilité des élections présidentielles.
« L’article 31 de la loi numéro 2015-020, relative à la Ceni autorise les candidats à se faire représenter de façon non-permanente au sein de la Ceni. Ces membres siégeront en tant qu’observateurs et sont censés assister aux différentes réunions de la Ceni jusqu’à la proclamation du résultat provisoire de l’élection », a expliqué le président de la Ceni, Arsène Dama.
Transparence
Pour rappel, la mise en place de ce comité, figure parmi les dispositions visant à assurer la transparence et l’impartialité de la Ceni, l’une des exigences des membres du collectif constitué aujourd’hui par 11 candidats. Cependant, leur absence en dit long sur leur réelle intention. Un pas en avant et deux en arrière.
Malgré leur absence, le président de la Ceni a tenu à préciser que les portes de la commission restent grandes ouvertes et que la commission reste à disposition des candidats pour une rencontre. Il souligne toutefois que les débats politiques actuels n’auront pas d’impact sur l’organisation de l’élection.
Concernant la question organisationnelle, le processus avance, selon les précisions de la Ceni. Outre la confection des bulletins uniques en Afrique du Sud, d’autres opérations comme la distribution des cartes d’électeurs sont également en cours. Sauf changement, cette opération débute cette semaine, d’après les explications du rapporteur général de la Ceni, Soava Andriamarotafika. Ces cartes seront, soit remises en main propre à leurs propriétaires chez eux, soit à récupérer auprès de bureaux de fokontany.
Tsilaviny Randriamanga