Les plateformes de streaming musicales inondent actuellement le marché international, pour ne citer à titre d’exemples que Spotify, Deezer, Apple music… Des artistes malgaches y sont déjà intégrés, quoiqu’ils ne soient pas mis en avant. Cependant, avec le lancement par la société Manoova de la première plateforme de streaming 100% malgache dénommée Moozik, la donne change.
La cérémonie de présentation officielle de la plateforme de streaming Moozik s’est tenue hier au Carlton, en présence de nombreux artistes. La particularité de Moozik réside au fait qu’elle sera dans un premier temps destinée aux artistes malgaches. Une grande première à Madagascar, et il y a de quoi satisfaire ceux qui ambitionnent d’y adhérer.
« Dans Moozik, tous les artistes sont sur le même piédestal », a annoncé Rajo Rajaonarivelo, le directeur général de Manoova pour signifier l’un des avantages de cette nouvelle application. Dans le cas des applications internationales, celles-ci enregistrent des centaines de titres par jour, faisant en sorte que certains titres sont « noyés » du fait de leur nombre insignifiant, et c’est justement le cas pour les artistes malgaches.
Même fonctionnalités
Au fait, les artistes ont reçu l’application et pourront s’y familiariser avant qu’elle soit réellement opérationnelle. Moozik utilise une intelligence artificielle pour recommander des titres disponibles. Le client peut ainsi « Liker » un titre, le partager ou encore effectuer un commentaire. Chaque titre est aussi présenté avec sa parole… « Toutes les options permettront de promouvoir vos titres, et surtout chaque morceau se trouvera dans la recommandation », a expliqué le DG de Manoova. Cela dit, une version démo non encore commercialisée a été présentée. La version finale sera prête l’année prochaine, plus précisément au mois de février. Ainsi tous les internautes issus des quatre coins du monde pourront en profiter.
Des royalties pour les artistes
Par ailleurs, Moozik permettra à ses utilisateurs de récolter de l’argent, appelé les « royalties ». « A Madagascar, il n’existe que deux moyens pour consommer les œuvres musicales, soit les fans assistent au concert, soit ils achètent notre album. Sauf qu’avec les piratages qui sont légion dans le pays, la vente d’album n’incite guère à s’y lancer. En tout cas, nous sommes ravis d’apprendre qu’il existe un autre moyen de gagner de l’argent », a annoncé Luc du groupe Johary.
A souligner par ailleurs que le streaming est un outil indispensable pour les artistes. Pour preuve, ce témoignage du groupe Ambondrona qui utilise déjà ce moyen. « Le marché est très vaste, sachant que 3,5 millions de Malgaches possédant un Smartphone sont connectés, d’autant que les internautes peuvent s’abonner par jour, par semaine ou par mois, avec comme mode de paiement le mobile banking ».
Holy Danielle