En pleine effervescence du climat politique, les partenaires internationaux, suite à leur rencontre avec le Premier ministre, Christian Ntsay à Mahazoarivo avant-hier, ont fait savoir dans un communiqué « l’importance du respect de la Constitution et du calendrier électoral… ».
Les partenaires internationaux, rassurés du bon déroulement du processus électoral, réitèrent qu’il est important de respecter la Constitution et le calendrier électoral et réaffirment leur « soutien à un processus électoral conforme aux normes internationales, c’est-à-dire transparent, fiable, inclusif et apaisé ».
Actuellement, le camp de l’opposition et le collectif des candidats, mettent toutes voiles dehors, pour faire échouer le processus électoral en accusant la Ceni, le gouvernement collégial et la Haute cour constitutionnelle (HCC), d’être partiaux. De ce fait, ils réclament la mise en place d’un régime de Transition qui conduit à l’annulation du scrutin prévu cette année.
Même si les ambassadeurs d’Allemagne, de l’Union européenne, des Etats-Unis, de la France, du Japon, du Royaume-Uni et de la Suisse, sans oublier la représentation de l’OIF pour l’océan Indien, ne l’ont pas dit ouvertement, ils ne soutiennent pas l’idée du report des élections et s’en tiennent au calendrier déjà établi.
Le groupe rappelle qu’il suit avec « la plus grande vigilance les derniers développements du processus ».
Dialogue
En tout cas dans un contexte tendu, cette déclaration pleine de sens des partenaires techniques est très attendue, après les différentes consultations tenues avec les candidats à la présidentielle, notamment ceux de l’opposition et avec le premier ministre à Mahazoarivo, lundi. Ces deux rencontres visent, a priori, à préciser les attentes des uns et des autres ainsi qu’à dissiper les malentendus, notamment lors de la rencontre avec les membres du gouvernement.
Quoi qu’il en soit, les partenaires estiment que « la confiance dans le processus constitue un élément fondamental pour l’acceptation par tous du résultat du scrutin et pour garantir la stabilité de Madagascar ».
Du reste, le groupe a rappelé son « attachement aux libertés fondamentales, notamment le droit de réunion et de manifestation pacifiques, ainsi qu’à l’égalité de traitement de tous les candidats par les pouvoirs publics et les médias ». Les représentants des partenaires entendent par ailleurs poursuivre leur dialogue avec toutes les parties prenantes au processus électoral.
J.P