Après avoir attendu vainement la reprise des cours, suspendus depuis deux mois et demi, les étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (Espa) ont déclenché une grève hier. Ils joignent d’autres requêtes à leur revendication sur le retour des activités pédagogiques à la normale.
Les élèves-polytechniciens de Vontovorona sortent de leur silence. Se sentant victimes de la suspension prolongée de l’enseignement à l’Université d’Antananarivo, suite à l’arrêt de travail des membres du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo depuis le mois de juillet, ils ont décidé de renouer avec la grève. Un groupe d’étudiants de l’Espa est dans ce sens descendu dans la rue hier matin pour faire pression aux autorités compétentes.
« Nous voulons poursuivre nos études. Nous réclamons le retour de l’enseignement à la normale », ont fait savoir les grévistes sur les banderoles qu’ils ont brandies, tout en bloquant l’entrée du Campus de Vontovorona. « Les cours cessent depuis près de trois mois alors que l’année académique prendra fin d’ici un mois et demi, soit le 30 octobre », a regretté l’un des manifestants.
Bourses d’études, infrastructures…
Les étudiants grévistes ont profité de cette occasion pour demander au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) de trouver des solutions adéquates aux différents maux les empêchant de poursuivre leurs études dans la sérénité. Parmi ces revendications figurent le règlement des arriérés de bourses d’études, la rénovation des infrastructures et la régularisation de l’alimentation en eau et en électricité du campus.
Cette manifestation n’a pas manqué de perturber le quotidien des riverains du campus, car selon les témoins, les grévistes ont bloqué la circulation sur place pendant près de six heures, soit entre 6 heures et 12 heures. Ils n’ont quitté les lieux qu’à l’arrivée des éléments des Forces de l’ordre sur place. Mais les grévistes ont manifesté leur intention de revenir en force s’ils n’obtiennent pas gain de cause dans les prochains jours.
Fahranarison