Des informations circulaient ces derniers jours, selon lesquelles, l’abattoir public national à Andrefan’ny Gara, Tsiroanomandidy, a été vendu à une société privée. Sans attendre, Lezoma Tsiry Andriamahatola, directeur général de l’Elevage, a apporté un démenti formel, hier.
«En aucun cas, il n’est pas question de vendre l’abattoir de Tsiroanomandidy. Il s’agit plutôt d’un contrat de location-gérance », a précisé Lezoma Tsiry Andriamahatola. Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae) à travers le Fonds de l’élevage (FEL), a construit trois abattoirs publics nationaux à Ambohidratrimo (Analamanga), à Mahajanga (Boeny), et à Andrefan’ny Gara Tsiroanomandidy (Bongolava). Ce dernier a une capacité d’abattage de 75 têtes de bœufs par jour. Les installations peuvent également servir à l’abattage de petits ruminants (moutons, chèvres), de porcs et même de volailles. Cette unité dispose d’une chaîne de froid, compte tenu de l’importance de sa catégorie.
Toutefois, le DG de l’Elevage de reconnaître que le ministère en charge de l’Elevage, ne dispose pas de ressources humaines aptes à gérer ce genre de structure. D’où le lancement depuis le 1er août d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) relatif à la « location – gérance de l’abattoir Manarapenitra sis à Tsiroanomandidy ».
Se référant aux textes existants, Lezoma Tsiry Andriamahatola a précisé que « Les abattoirs publics nationaux appartiennent à l’Etat et sont gérés par celui-ci. Des entreprises privées peuvent également soumissionner sur un contrat de location – gérance, suivant les procédures en vigueur ».
Le marché de location-gérance de l’abattoir a été attribué à l’entreprise « Fandresena + 2 » pour cinq ans, renouvelable deux fois. D’après le directeur général de l’Elevage, cette démarche permet d’obtenir un retour sur investissement et créer de la valeur ajoutée pour l’abattoir.
Les obligations de l’attributaire
Mais avant que cette société puisse exercer ses activités relatives à la vente sur le marché local, l’exportation de viande de bovidés ou ovins et caprins, elle a l’obligation de mettre en place divers dispositifs à savoir, une chaîne de traitement suspendue, une chaîne de froid, le parc d’attente et le parc de stabulation. Elle doit également répondre aux réglementations en vigueur en matière d’environnement comme la mise en place de station d’épuration d’eaux usées.
« L’abattoir d’Andrefan’ny Gara n’a servi que quatre fois depuis sa réception provisoire en décembre 2019 », a souligné le responsable ministériel. Les deux premiers essais ont permis d’assurer le bon fonctionnement des matériel et équipements. Suite à des demandes ponctuelles, l’unité a servi à l’abattage de près de 130 bovidés à l’occasion de l’Aïd el-Adha, au mois de juin. En juillet, 18 têtes y ont été abattues dont la destination de la viande, a requis les services de l’abattoir en question.
« L’installation de ce genre d’infrastructure consiste à améliorer la qualité de la viande et de maîtriser la circulation des animaux vers l’abattoir », a-t-il indiqué.
D’autres abattoirs du même type seront bientôt opérationnels. L’AMI pour celui d’Ambohidratrimo sera lancé très prochainement. Celui de Mahajanga est en cours de construction. Une autre structure plus importante sera également construite dans le Vakinankaratra avec les ressources propres internes (RPI) du ministère.
Arh.