La vie politique ne cesse de nous réserver son lot de surprises qui n’est pas souvent bon. Alliances mercantiles, trahison du faux frère.
Dans la course à la magistrature suprême, aussi étonnant que cela puisse paraître, les ennemis jurés d’hier sont devenus des alliés de taille. Et vice-versa, les amis d’hier se dressent aujourd’hui, les uns contre les autres. C’est à ne plus rien y comprendre.
Passant outre le bon sens, certains candidats essayent de mettre des bâtons dans les roues des autres concurrents. C’est le cas du président sortant. Malgré les explications apportées, ses détracteurs s’évertuent à polémiquer sur sa binationalité, en vue de l’écarter et l’empêcher de prendre la ligne de départ. Pourquoi un tel acharnement ? La peur du verdict des urnes est la seule réponse possible. Mais la situation ne préoccupe aucunement le principal concerné qui ne veut pas s’abaisser à des discussions oiseuses.
Passons du coq à l’âne. Le pays vit actuellement dans une situation que l’on appelle habituellement « période de flottement ». Après la démission du président de la République qui est candidat à sa propre succession, c’est le gouvernement qui assure en effet l’expédition des affaires courantes. Le dictionnaire Larousse explique cette « période de flottement » comme un « Mouvement désordonné dans les rangs d’une troupe qui est brutalement soumise à une action inattendue de l’ennemi ».
Cette situation constitue un pain béni pour certains agents de l’administration qui veulent faire fortune sans suer sang et eau. Depuis quelques jours, des ressortissants étrangers pullulent dans les quartiers périphériques de la capitale, mais jusqu’ici, aucun responsable ne daigne donner des explications. Dans la banlieue sud de la capitale, le remblaiement de terrain et le terrassement s’effectuent au vu et au su de tous, mais aucune action pour mettre fin à l’impunité dont jouissent ces agents. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.
L’élection qui va venir est une période charnière pour l’avenir du pays. Ces pratiques politiques doivent changer impérativement si nous aspirons vraiment à un changement à travers cette élection.
Rakoto