C’est au Palais des sports et de la culture Mahamasina que les 11 membres du collectif des candidats à l’élection présidentielle prévoient d’organiser une manifestation, vendredi. Une demande d’autorisation en ce sens a été ainsi déposée hier, au bureau de la Préfecture d’Analamanga.
A en croire la raison formulée par ces candidats, cette manifestation sera pour eux l’occasion de rapporter à leur partisans les contenus des différentes rencontres qu’ils ont eues avec diverses entités, ces derniers jours.
« Nos partisans se posent la question sur les raisons et les objectifs de ces différentes rencontres. Nous pensons qu’il est normal de leur communiquer l’issue de ces réunions avec les acteurs du processus électoral », a expliqué le candidat du parti Malagasy miara miainga, Hajo Andrianainarivelo. Mais cette démarche a un air de déjà vu, sachant que le prétexte du « rapport » avait déjà été utilisé par l’opposition en 2021 pour tenir un meeting.
Précampagne
Selon toujours les dires de Hajo Andrianainarivelo, les membres du collectif ont décidé de mettre une pause à d’autres événements en parallèle, notamment leur précampagne. Reste à savoir si cette consigne interne sera suivie, d’autant plus que depuis la création de ce mouvement, certains candidats sont de moins en moins présents lors des rendez-vous de ce collectif. C’est le cas notamment du député élu à Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko qui reste occupé dans sa précampagne. Hier encore, ce candidat se trouvait à Toamasina alors que les membres du collectif se sont donné rendez-vous à la Préfecture à Tsimbazaza. Qui plus est, ce prétendant dans la course à la magistrature suprême ne fait même pas mention de l’existence des revendications du collectif dans sa tournée de précampagne.
Suite logique
Dans tous les cas, cette manifestation que ces candidats à l’élection présidentielle prévoient d’organiser n’est que la suite logique des choses. En effet, depuis le début de ce mouvement, il était prévisible que la situation allait aboutir à cela, après l’échec de leurs différentes actions en vue d’empêcher la candidature du président sortant, Andry Rajoelina. Leur objectif serait maintenant de faire en sorte à ce que l’élection n’ait pas lieu. Ce serait d’ailleurs le but des différentes audiences qu’ils ont demandées, notamment avec les membres du corps diplomatique ou encore de la société civile ainsi que les chefs religieux.
La question qui se pose maintenant est de savoir ce qu’il en sera, dans le cas où la demande de ces candidats serait refusée. Car en plus de l’autorisation de la Préfecture de police, il faut également l’aval de l’instance chargée de la gestion des lieux pour pouvoir organiser une manifestation à l’endroit désigné. En tout cas, les forces de l’ordre se sont déjà préparées à toutes éventualités depuis quelques semaines, notamment en cas de manifestation interdite. Des dispositifs ont été mis en place dans différents endroits stratégiques, notamment dans le centre-ville, pour prévenir d’éventuels débordements.
Tsilaviny Randriamanga