Les candidats à l’élection présidentielle ont été à nouveau invités à la table des discussions, hier, par le FFKM. Ils sont 12 à avoir été présents à ce rendez-vous, après que le représentant du candidat Andry Rajoelina a été écarté de la liste.
Les chefs d’église au sein du Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) sont de nouveau sur le terrain de la médiation. Face à la situation qui prévaut actuellement, ils ont pris
l’initiative de réunir sur une table des discussions les 13 candidats à l’élection présidentielle, hier en début de soirée dans les locaux de l’IEP Ampandrana. Ce serait le début d’une série de rencontres que le FFKM prévoit d’organiser, à en croire son président, le Pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa. D’autres rencontres auront lieu dans les prochains jours. Aucune information n’a filtré de la réunion d’hier qui s’est déroulée à huis clos. Les citoyens intéressés par la vie politique locale restent donc sur leur faim.
« Pour cette première rencontre, seuls les candidats ont été invités, mais nous comptons aussi inviter sous peu leurs représentants respectifs. En tout cas, ceux qui étaient présents ce jour (Ndlr : hier) ont affiché leur volonté à poursuivre les discussions pour l’intérêt supérieur de la Nation », a indiqué le président du FFKM dans une brève déclaration à la presse.
12 candidats
Pour en revenir à la rencontre, 12 candidats ont répondu présents, le président sortant Andry Rajoelina ayant dépêché l’ancien ministre, Augustin Andriamananoro pour le représenter. Ce dernier n’a cependant pas pu rester longtemps dans la salle, vu qu’il n’a pas été autorisé à assister à la rencontre, d’après sa déclaration.
« Pour le candidat numéro 3, il était déjà prévu que c’est son représentant qui va assister à la rencontre. Ce n’est qu’aujourd’ hui qu’on nous a fait part de la nouvelle organisation, comme quoi seuls les candidats en personne peuvent assister à la rencontre. Nous ne faisons donc que suivre le règlement en attendant la réunion à laquelle pourront participer les représentants des candidats », a-t-il indiqué.
La rencontre a duré près de trois heures avant que chacun des candidats, ainsi que les membres du bureau du FFKM sortent de la salle. Aucun des 12 participants à la course à la magistrature suprême n’a daigné faire une déclaration. D’ailleurs, même les membres du FFKM n’ont pas donné des détails concernant les sujets discutés lors de cette réunion à huis clos. Un manque de transparence devenu presque une tradition, que ce soit du côté des chefs d’église ou des candidats. Face à cette situation, la population est de plus en plus inquiète sur ce qui se trame vraiment derrière ces rencontres et réunions qui n’aboutissent à rien de concret.
Tsilaviny Randriamanga