L’objectif de la rencontre organisée par le FFKM avec les candidats à l’élection présidentielle commence à se préciser. Il est désormais clair que cette organisation n’envisage pas de mettre en place un accord politique.
Les sujets discutés lors des différentes rencontres organisées par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) restent un secret bien gardé. Jusqu’à hier, le président du FFKM, le pasteur Irako Andriamahazosoa n’a donné aucun détail sur la teneur des discussions. Malgré tout, le chef religieux a précisé qu’il n’y a pas eu accord politique, contrairement aux rumeurs qui ont circulé ces derniers temps, mais la rencontre avait pour objectif de trouver une solution malgacho-malgache à la situation actuelle.
« Notre approche est régie par deux principes : la vérité ainsi que la paix. Nous avons l’intime conviction que sans la vérité, il n’y aura pas de paix et c’est cette vérité qui devrait nous guider vers l’élection. Les pourparlers que nous organisons ont donc comme finalité de faire régner la paix et la vérité dans le pays », a fait savoir le pasteur Irako Andriamahazosoa, lors d’une conférence de presse à son bureau à Ampandrana.
Situation délicate
Le président du FFKM a également souligné combien la tenue de ces pourparlers entre Malagasy est vitale pour l’avenir du pays. Selon lui, le vécu politique actuel du pays est loin d’être normal et pire, on se trouve même dans une situation très délicate. Il a ainsi évoqué, à titre d’exemple, le cas des querelles politiques à travers les différentes déclarations par médias interposés, lesquelles tendent à instaurer un climat de tension dans le pays.
Face à une telle situation, le président du FFKM a réitéré son appel à l’arrêt de toutes formes de provocations. « Plaçons au-dessus de toutes choses l’intérêt supérieur de la Nation », a-t-il lancé. Une déclaration que le président de l’Eglise anglicane (EEM), le révérend Samoela Jaona Ranarivelo a repris surtout à l’endroit des médias à qui il a appelé à être des vecteurs de paix.
Le FFKM a par ailleurs laissé savoir son intention de poursuivre la médiation d’autant plus que les candidats auraient tous exprimé leur volonté de rester sur cette voie. Mais encore une fois, aucune précision sur la suite à donner à ces rencontres n’a été évoquée par les membres de bureau de cette organisation. En tout cas, certains membres de la société civile saluent déjà ce processus entamé par les chefs d’église. C’est notamment le cas pour le Comité d’observation des élections (KMF/CNOE) qui a encouragé les candidats à l’élection présidentielle à faire partie du processus.
Tsilaviny Randriamanga