Les esprits s’enflamment dans un contexte politique tendu, propre à Madagascar à l’approche de la présidentielle. Sur les réseaux sociaux, la confrontation verbale fait rage et dépasse même l’entendement, au nom de la liberté d’expression, dit-on. Ce qui est tout à fait normal étant donné qu’on est en pleine période électorale, sauf que certains, notamment le collectif des candidats, en dénonçant déjà une entourloupe électorale, veulent couper court au processus qui entame sa dernière ligne droite, avec le soutien de la communauté internationale.
Pour ce collectif des candidats frondeurs, la double nationalité du président sortant, Andry Rajoelina, la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la Haute cour constitutionnelle (HCC) ainsi que du gouvernement collégial, servent de prétexte pour tout remettre en question. On se demande quel est l’objectif recherché, sinon semer le chaos et le désordre dans le dessein de mettre la pression sur le régime actuel. Et le seul moyen d’y parvenir est d’appeler à descendre sur la place du 13 mai, ce jour, peu importe le prix à payer.
Entre la démocratie des urnes et la démocratie de la rue, l’apaisement et la déstabilisation, pour le collectif des candidats, le choix est fait. Et, il pense qu’il tient le bon bout alors que les partisans de Andry Rajoelina, voient cela différemment, comme un baroud d’honneur de la contestation stérile qui ne pouvait avoir aucun effet sur le processus en cours.
Sur les réseaux sociaux également, les partisans du président sortant s’opposent à toute remise en cause des étapes accomplies et sont contre la mise en place d’une Cour électorale spéciale pour remplacer la HCC. L’époque de la déstabilisation est révolue.
JR.