Des cas de décès suspects viennent d’être notifiés samedi dans un fokontany de la Commune d’Ankazobe. Sans attendre les résultats des prélèvements envoyés à l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), les autorités locales adoptent les mesures de prévention pour éviter que l’épidémie ne se répande.
La peste resurgit-elle à Ankazobe ? Des sources locales rapportent six décès suspects à Ambohitsoa, un fokontany situé à 10 km d’Ankazobe, un des foyers pesteux de la Grande île. «Parmi les victimes, un couple et d’autres personnes du voisinage», selon les précisions. Les autorités sanitaires locales ont confirmé cette information. Elles étaient pourtant réticentes à divulguer les statistiques officielles sur les cas de décès.
«Des décès ont été notifiés samedi. A en juger les symptômes de la maladie, on note une suspicion de peste. Pourtant, il est encore très tôt pour confirmer car on attend les résultats des tests de l’IPM», a informé un responsable au sein du Centre hospitalier de référence du district (CHRD) d’Ankazobe.
Visiblement cette maladie se propage déjà dans cette localité. «Des malades suivent des traitements. Ils figurent parmi les personnes ayant eu des contacts directs avec les victimes», a-t-on précisé. Selon nos sources, «Des soins tardifs auraient causé ces décès. Les familles n’ont amené les malades au Centre de santé qu’après l’augmentation du nombre de victimes».
Face à tout cela, le ministère de la Santé publique reste silencieux, comme d’habitude. Les responsables au niveau central consultés sur le sujet, n’ont voulu fournir aucune information. Cette question ne figurait même pas parmi les sujets abordés hier lors de la traditionnelle levée de drapeau au siège de ce département à Ambohidahy.
Mesures
Pour essayer de maîtriser la situation, les autorités administratives et sanitaires locales conjuguent leurs efforts dans le fokontany d’Ambohitsoa. «Parallèlement au traitement des patients déjà identifiés ainsi que l’administration de médicament de prophylaxie à l’ensemble de la population de ce village, on a engagé une recherche active de tous les contacts des victimes et des malades», a souligné un responsable de santé local.
Les agents de santé locaux et du fokontany sont sur le front pour des opérations d’assainissement, de lutte contre les puces (vecteurs de la peste) ainsi que des sensibilisations, toujours dans le but de limiter les éventuels risques de propagation de la maladie. Les cours sont également suspendus dans les écoles locales.
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