Moins de dix jours avant le début de la campagne électorale, les esprits s’échauffent. Non pas parce que tous les
candidats sont prêts, mais parce que des acteurs politiques tentent à tout prix de bloquer la machine en marche. Apparemment, la précampagne constitue une période charnière et visiblement, très compliquée cette année. A l’avenir, il faudrait sérieusement repenser à ce laps de temps d’avant la campagne.
En effet, il est étonnant qu’au lieu de planifier leur stratégie de campagne, les candidats ayant déjà leur numéro sur le bulletin unique, se trouvent sur le devant de la scène d’une manifestation interdite. Cela entraîne ainsi toutes sortes des dérives, car cette situation est censée donner le coup d’envoi des « hostilités ». Sauf que ce n’est pas le cas et, comme on le voit en ce moment, les acteurs politiques profitent de la situation en arguant de mille et une excuses pour ne pas aller aux urnes. C’est d’ailleurs le cas des
candidats qui mobilisent la population pour aller sur la Place du… 13 mai pour faire valoir leur contestation.
A priori, leur grief porte à la fois sur le processus et les institutions en charge des opérations électorales et ce, à la veille du départ de la campagne électorale. Cette démarche intrigue d’autant plus qu’ils avaient largement le temps de penser avant de procéder au dépôt de leur candidature.
Les candidats qui, apparemment n’avaient besoin que de cette casquette, auraient dû se focaliser sur leur mission première : c’est-à-dire faire campagne. Au lieu de cela, ils ont choisi la contestation comme éléments de langage et d’inciter la population à descendre dans la rue, en ces temps durs. Ce n’est étonnant que, contrairement au tam-tam médiatique annoncé, leurs partisans ont boudé le rendez-vous.
Rakoto