Ne dormir que d’un œil

Parler de délestages, c’est logiquement faire allusion à la Jirama, l’unique distributeur public de courant électrique et principal responsable de l’approvisionnement en eau potable dans le pays bref, celui qui souffle le chaud et le froid en les matières. Il n’y a pas bien longtemps, les responsables au niveau de cette société d’Etat ont signifié qu’il n’y aurait plus de délestage, que seules des pannes techniques étaient à prévoir.
Cependant, il n’a pas été précisé si lesdites pannes étaient oui ou non sporadiques mais, tel qu’on les vit actuellement, force est de constater que celles-ci durent bien plus longtemps que les délestages qui faisaient alors l’objet de programmations émanant de la Jirama pour avertir ses abonnés. Et, d’aucuns ne le contrediront, pratiquement toutes les localités desservies par le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) en sont concernées, en particulier le district d’Atsimondrano où le phénomène est légion pour ainsi dire, surtout après les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI).
Dans la journée, les abonnés de la Jirama dans ce district doivent subir au moins deux séances de « la chose » à raison de 2 à 3 heures chacune. La nuit, c’est le calvaire pour ceux qui doivent se lever, vu que le courant est interrompu presque régulièrement aux environs de 23 heures jusqu’à l’aube. A se demander en tout cas si à cette heure où la plupart des gens sont supposés être au lit, les techniciens de la Jirama seraient à l’œuvre pour rétablir une quelconque panne technique quelque part.
Le fait est que les « hala-botry » (vols à petite échelle et à répétition) ont connu ces derniers temps une recrudescence inquiétante dans le Grand Tana en général, et dans le district d’Atsimondrano en particulier. Par conséquent, les gens vivent en alerte permanente pour veiller à leur propre sécurité et à celle de leurs biens. Tout cela, à cause de l’obscurité, obligeant plus d’un à ne dormir que d’un œil…

Elia R.

 

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