Peste: l’exhumation des pestiférés pointée du doigt 

La peste reste depuis des années une maladie endémique à Madagascar. A part les feux de brousse qui entraînent l’affluence des rats vecteurs de puces infectés vers les villages, l’exhumation des personnes décédées de peste constitue également une des causes entraînant la prolifération de cette maladie, à en croire le ministre de la Santé publique, le Pr Zeliarivelo Randriamanantany.
« Le délai de sept ans durant lequel les tombes des pestiférés ne devraient pas faire l’objet d’aucune ouverture est loin d’être respecté. Des exhumations s’opèrent clandestinement dans plusieurs caveaux où des malades de pestes ont été enterrés depuis moins de sept ans », a-t-il regretté lors d’une conférence de presse organisée hier à Ambohidahy.
« La défaillance des responsables à tous les niveaux entraîne souvent la propagation de l’épidémie. Des mesures devraient être prises en amont en vue de maîtriser la situation dès l’apparition d’un premier cas, étant donné qu’il s’agit d’une maladie saisonnière à laquelle on devrait faire face chaque année », a-t-il ajouté. C’est notamment le cas à Ankazobe où le retard de la prise en charge des cas suspects de peste a entraîné le décès d’au moins six personnes dans le fokontany d’Ambohitsoa, selon des sources locales.
La peste est en recrudescence entre juillet et avril dans quatre régions. « Le pays recense 300 à 400 cas par an. Ce chiffre a déjà connu une nette régression grâce aux efforts des agents de santé et des agents communautaires qui renforcent les sensibilisations et les prises en charge des malades au niveau de la communauté », a enchaîné le numéro un du ministère de la Santé publique.

Fahanarison

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