Un grand ouf de soulagement pour le Groupement des entreprises de Madagascar (Gem) qui a interpelé récemment les autorités, sur l’urgence d’adopter l’avant-projet de Loi relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, afin que Madagascar ne soit pas inscrit sur la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi).
Adopté finalement en conseil des ministres mercredi, le texte devrait être présenté à l’Assemblée nationale et au Sénat à la prochaine session parlementaire. Son adoption est un signe d’engagement et de bonne volonté de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, aux yeux du Gafi.
Sous cet angle, Madagascar ne risque par de se trouver dans la liste grise. Mais le pays aura jusqu’à fin octobre avant qu’il ne soit trop tard. L’économie malgache sera lourdement impactée, d’après ce groupement du patronat si par malheur, Madagascar est mis sur cette liste grise.
Quelques amendements sont apportés dans ce projet de loi, portant modification de certains articles de la loi n°2018-043 du 13 février 2019, relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Des améliorations proposées par le Service des renseignements financiers (Samifin) pour sécuriser les investissements nationaux et internationaux du pays, après plusieurs rencontres avec les parties concernées.
Madagascar étant identifié comme un pays à haut risque pour les investisseurs, la révision de ce texte a figuré parmi les 40 recommandations du Gafi, pour renforcer la stratégie de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme…
Avant son entrée en vigueur, sauf changement, ce texte devrait être présenté devant les députés et les sénateurs pour adoption, lors de la session parlementaire qui débutera le 17 octobre. De son adoption dépend le sort de Madagascar.
T.N