Début de la campagne électorale: la ministre de la Justice précise les règles

La campagne électorale débutera ce mardi, peu importe la suite de la manifestation du collectif des candidats. La ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Ramanantenasoa, a tenu à mettre les choses au clair avant le début de la campagne électorale proprement dite.

Alors que les 11 candidats continuent d’appeler les citoyens à descendre sur la place du 13 mai, pour s’opposer à la candidature du candidat n°3, Andry Rajoelina, la date du début de la campagne électorale approche. Certains pourraient d’ailleurs profiter de l’occasion pour tenir des meetings dans un tout autre but. Mais la ministre de la Justice a été sans détour.
«Toute réunion, meeting ou autre manifestation dans le cadre de la campagne électorale, devra faire l’objet d’une déclaration écrite auprès des autorités compétentes», a-t-elle souligné hier à Faravohitra.
Elle cite alors l’article 97 de la loi organique n°2018-008 relative au régime général des élections et référendums qui stipule que «les réunions publiques électorales, les défilés, les cortèges ainsi que les rassemblements électoraux ou référendaires sont libres, sous réserve de déclaration préalable écrite et adressée au représentant de l’Etat territorialement compétent au niveau de la localité concernée…».
La ministre estime que chacun a droit à la liberté de réunir ses potentiels électeurs, mais dans le respect strict de la loi. Le ministère surveille donc le déroulement de la campagne électorale, pour qu’aucun candidat ne puisse outrepasser les limites imposées.
Dans la foulée, la ministre de la Justice incite tous les citoyens à avancer vers les élections. «Le fait de ne pas suivre cette voix déroge aux dispositions de la Constitution qui prévoit que le président de la République est élu pour 5 ans», a-t-elle expliqué.
Face aux revendications des 11 candidats, Landy Mbolatiana Ramanantena­soa estime qu’elles sont totalement désuètes. «Comment peut-on demander de changer des structures déjà existantes à quelques jours des élections ? Pourquoi ne pas contester dès l’installation des membres ?», s’est-elle interrogée. Pour elle, la Ceni et la HCC ont été mises en place conformément à la Constitution et aucune raison ne justifie leur remplacement.

T.N

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