L’Organe mixte de conception (OMC), regroupant l’Armée, la Police et la Gendarmerie, reste ferme sur l’interdiction de manifester sur le parvis de l’Hôtel de ville à Analakely, en l’occurrence la descente dans la rue ce jour, annoncée par le collectif des candidats à la présidentielle.
Les forces de l’ordre entendent prendre les mesures adéquates pour disperser les manifestants au cas où ils persistent à rejoindre la place du 13 mais, selon le Préfet de police, le Général Angelo Ravelonarivo, hier. «Nous n’allons tolérer aucun désordre sur la Place du 13 mai et nous allons prendre nos responsabilités au cas où cela se produirait», a-t-il déclaré, hier soir lors d’une conférence de presse.
Coliseum Atsonjombe
A en croire le Préfet, une proposition a été faite à ces députés afin qu’ils puissent organiser leur manifestation au Magro Tanjombato par respect de la liberté d’expression, mais ils ont refusé et ont demandé le Stade Alarobia, à la place. Cependant, en raison de sa proximité avec le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), cette proposition a été refusée par le Préfet qui a cherché une autre alternative. La Préfecture a ainsi discuté avec les gérants du Coliseum Atsonjombe qui ont accepté d’abriter la manifestation du collectif des candidats ainsi que de ses députés.
«Toutes personnes qui persistent à organiser une manifestation en dehors de ce lieu autorisé, seront tenues responsables de leurs actes», a expliqué le Général Angelo Ravelonarivo.
Couvre-feu
Quelques heures avant cette conférence de presse, la Préfecture a pris la décision d’instaurer un couvre-feu dans la ville d’Antananarivo, mais cela a été annulé en raison de l’évolution de la situation notamment auprès du collectif des candidats qui a accepté d’organiser sa manifestation à Antsonjombe.
A noter que depuis jeudi, la manifestation s’est transformée en une sorte de «marche pacifique» dans certaines rues d’Antananarivo, comme c’était le cas hier dans le 3e arrondissement. La marche a débuté à Ampandrana, en passant par Besarety, Andravoahangy pour se terminer à Ambodivona. Après quoi, les manifestants se sont dispersés de leur propre gré. Durant ces deux derniers jours, les forces de l’ordre n’ont pas pris des mesures pour disperser les manifestants bien que le mouvement ait perturbé la circulation.
Tsilaviny Randriamanga
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