« Handroso maty raibe, hihemotra maty renibe ».Ce proverbe malgache très imagé qui veut dire grosso modo « En avançant, on risque de perdre son grand-père ; en reculant, on risque de perdre sa grand-mère » illustre parfaitement la situation instable, la sensation d’inconfort dans lesquelles se trouve actuellement le collectif des candidats. Avec la campagne électorale pour le premier tour de l’élection présidentielle qui commence demain, on peut dire qu’« Il est dans les choux ». Là est toute la question : suivre le processus électoral en cours ou poursuivre la manifestation ?
Après le paiement de la caution, le dépôt de leur candidature à la HCC et leur participation au tirage au sort à la Ceni, en vue de déterminer le numéro d’ordre dans le bulletin unique, les 13 candidats ont « signé » leur engagement et leur implication directe dans le processus. L’arrivée au pays, samedi, des bulletins uniques ne fait que les confirmer. Mais en même temps, la peur des urnes et de son verdict les a poussés à former une nouvelle alliance dans le but d’écarter de la course le président sortant Andry Rajoelina, en remettant en cause sa nationalité.
Comme si cela ne leur suffisait pas, les 11 candidats et leurs partisans ont décidé d’organiser un rassemblement sur la place du 13 mai pour réclamer la restructuration de la Ceni, la mise en place d’une Cour spéciale électorale et contester la légitimité du gouvernement collégial dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay. Pour ce faire, ils ont lancé le mouvement « chou-fleur » mais au train où vont les choses, ils risquent tout simplement de faire chou blanc, sachant qu’on ne peut pas avoir en même temps « le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ».
Mparany