Gouvernement collégial: « Le président du Sénat ment »

« Une affabulation ». C’est en quelques sortes le mot employé par le gouvernement collégial en réponse aux allégations du président du Sénat, Herimanana Razafimahefa dans une interview accordée à France 24, lundi.

Le numéro Un du Sénat a affirmé avoir pris sa décision de renoncer à occuper la fonction d’intérim du président de la Ré­pub­lique, « sous la pression ainsi que les menaces de la part de certains membres du gouvernement ». Une déclaration que le gouvernement collégial conduit par le Premier mi­nistre Christian Ntsay a démenti à travers un communiqué de presse, hier.
« Nous condamnons de toutes nos forces ces ‘mensonges’ du président du Sénat. Le gouvernement collégial souligne qu’aucun de ses membres n’a exercé des pressions directes ou indirectes à son encontre, dans la décision qu’il a prise, que ce soit avant ou après le 8 septembre, date à laquelle il a renoncé à occuper l’intérim du président de la République », indique le communiqué du gouvernement collégial.

De plein gré
Toujours à travers ce communiqué, le gouvernement rappelle la déclaration publique et en face des membres de la Chambre haute faite par le président du Sénat le 13 septembre. Lors de cette déclaration, le numéro Un du Sénat a indiqué avoir rédigé de sa propre volonté la lettre de renonciation qu’il a envoyée à la Haute cour constitutionnelle (HCC). Difficile selon le gouvernement par intérim, de croire à sa nouvelle déclaration dans laquelle il nie ce qu’il a déjà confirmé il y a près d’un mois.

Pour le gouvernement collégial, la sortie de cette déclaration du président du Sénat au début de la campagne électorale n’a rien de fortuit. Il s’agirait, selon le communiqué, d’une tentative visant à « induire la population dans la confusion afin qu’elle ne puisse pas se concentrer sur la campagne électorale ».

Requête
De son côté, Herimanana Razafimahefa ne s’est pas contenté de sa déclaration de lundi. Hier, il a retiré sa lettre de renonciation à travers une requête qu’il a déposée à la HCC. Il a également fait part de sa volonté à exercer à nouveau cette fonction prévue par la Constitution. Selon lui, sa décision a été motivée par sa volonté à empêcher une nouvelle crise politique dans le pays.

« La situation actuelle risque d’induire le pays dans une nouvelle crise. Je compte ainsi prendre ma responsabilité afin d’éviter cette situation », a déclaré Herimanana Razafi­mahefa.

Tsilaviny Randriamanga

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