La plateforme sur laquelle se regroupent des candidats à l’élection présidentielle n’est pas un amas aussi hétéroclite qu’on aurait tendance à le croire. Outre le désaccord avec la politique annoncée par le gouvernement, voire une hostilité à l’endroit du président sortant, base sur laquelle repose leur entente à s’être rapprochés, en dénominateur commun un nombre non négligeable des chefs de factions traînent comme une odeur de soufre. Superflu que de vouloir s’attarder sur le personnage Ravalomanana, nombreux se chargent de lui assener des coups sur la tête, en rajouter ressemblerait à taper du marteau sur un clou enfoncé.
Lapalissade de rappeler qu’à être minoritaires, on ne subit que la conséquence d’être des mal-aimés, plus sévère encore la réalité du désamour que déclarent à ce groupe d’autres organisations revendiquant elles aussi le statut d’opposants. Ce qui ne signifie pas que cette plateforme n’est constituée exclusivement que d’un ramassis d’associations insignifiantes conduites par des individus peu recommandables. Des partis comme des hommes, il y en a qui font exception. Mais ce que certains d’entre eux traînent de casseroles, et le déséquilibre entre des partis qui ont gardé une notabilité a minima et des groupuscules dont les dirigeants font à eux la majorité de leurs adhérents, ne présagent pas d’une grande stabilité du groupe. Même à l’intérieur de l’organe directeur, la méfiance est de mise, pas un luxe quand on cohabite avec un individu antan autoproclamé « défenseur de la légalité » n’ayant attendu qu’un appât et mordre à l’hameçon gobant goulûment l’appât d’un titre de valet autant que collabo de ceux qu’il taxait d’usurpateurs.
Rakoto