Développement de la filière bovine: un Centre d’insémination artificielle opérationnel dans l’Anôsy

Un Centre d’insémination artificielle et un laboratoire vétérinaire régional sont actuellement opérationnels à Taolagnaro, dans la région Anôsy. Ces structures devront contribuer à l’amélioration de la qualité des zébus dans les régions du Sud du pays.

Le zébu représente à la fois un symbole culturel et une source de revenus pour les ménages, en particulier dans le Sud de Madagascar. Les régions de cette partie de l’île disposent surtout d’un cheptel de race de qualité.
«Mais le cheptel s’est réduit, la race locale s’est altérée, le poids moyen des zébus a diminué. Ces maux qui gangrènent la filière bovine en général justifient, entre autres, le recours à l’insémination artificielle et la mise en place de ce centre d’insémination artificielle et du laboratoire vétérinaire régional», a signifié le ministre de l’Agriculture et de l’élevage (Minae), Harifidy Ramilison, à l’occasion de l’inauguration de ces structures à Taolagnaro.
L’opérationnalisation de ces unités figure dans la politique stratégique du Minae à travers le projet Croissance agricole et sécurisation foncière (Casef), financé par la Banque mondiale. Il s’agit du deuxième centre d’insémination artificielle à Madagas­car. «L’ouver­ture de ce centre d’insémination artificielle dev­rait aboutir à la préservation de la race locale et à l’amélioration de la génétique des zébus (poids, qualité de la viande, etc.)», poursuit le ministre en charge de l’élevage.

Une unité de production d’azote liquide
Après le centre Fifa­ma­nor à Andranomanelatra An­­tsirabe, ce centre d’insémination artificielle à Taolagnaro dispose également d’une unité de production d’azote liquide, toujours grâce à l’appui du projet Casef. L’acquisition de ce matériel de pointe permet aujourd’hui de veiller à la disponibilité en continue et à moindre coût de l’azote liquide pour l’insémination artificielle (transport et conservation) dans une vision d’amélioration du cheptel, surtout bovin.
Aussi, les techniciens inséminateurs n’auront plus à se rendre jusqu’à Antananarivo avec ce laboratoire. Les techniciens des services vétérinaires de l’Androy et de l’Anôsy peuvent également se déplacer directement auprès des éleveurs, tout en essayant de vulgariser les techniques d’insémination artificielle.
«Le gouvernement se tourne davantage vers les éleveurs producteurs. Nous espérons que ces infrastructures seront catalyseurs de développement économique, aussi bien pour la région Anôsy, que les régions voisines», a lancé Harifidy Ramilison.
Par ailleurs, outre l’opérationnalisation de ces nouvelles acquisitions, le projet Casef mène également des campagnes de déparasitage et de vitaminothérapie pour les bovidés dans les régions Anôsy et Androy. Un regard particulier a également été porté sur l’amélioration de l’alimentation animale grâce au don de semences, d’intrants et d’équipements agricoles aux exploitants agricoles leaders partenaires de Casef. Ces derniers ont surtout reçu des taureaux géniteurs venant du Nord de l’île, pour minimiser les méfaits de la consanguinité sur les cheptels.

Arh.

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