On s’y habitue

D’aucuns n’auront pas manqué de remarquer la chaleur suffocante qui règne dans la capitale depuis quel­ques jours. Si très tôt le matin, il fait toujours un peu frisquet, dans la journée, la chaleur est telle que l’on voit les gens déambuler dans les rues tels des zombies.
Bien sûr, on peut toujours essayer de
lutter, autant que faire se peut, contre cette chaleur de différents moyens. Entre autres, on peut prendre une douche toute la journée à chaque fois qu’on le peut et que la chaleur devient insupportable.
Ce qui n’est pas toujours possible à moins de disposer d’une douche portable ! Par ail­leurs, c’est la Jirama qui va se frotter les mains car la facture en eau de la population se retrouvera finalement gonflée. Comme on le dit, « le malheur des uns, fait le bonheur des autres ».
Autre moyen, plonger dans une piscine mais sans trop se dépenser physiquement car autrement c’est l’effet contraire qui va se produire. Seulement, tout le monde n’a pas la chance d’avoir une piscine à
sa disposition. C’est un luxe que la très grande majorité de la population ne peut pas se permettre.
On peut également essayer de se rafraîchir et étancher sa soif par
la même occasion, en buvant une boisson bien fraîche, une bière bien frappée par exemple, mais toujours à consommer avec modération. Evidemment, cela dé­pendra du budget dont on disposera. Mais on sait trop bien que les amateurs de ce type de boisson trouveront toujours de l’argent pour en acheter.
Mais en définitive, aucun de ces moyens n’apportera une solution vraiment efficace et surtout permanente. Ce qui est désespérant, d’autant plus que les prévisions météorologiques ne sont pas des plus rassurantes cette année surtout au niveau du thermomètre. Effectivement, on pourrait atteindre les 40°C cette année.
L’air est devenu ir­respirable non seulement à cause de la chaleur. Et beaucoup de personnes, surtout les enfants et les personnes âgées, en souffrent. Et si de plus, cet air est pollué par les gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre ces derniers jours, on ne s’y retrouvera plus. Les maladies pulmonaires sont à craindre.
Mais la situation ris­que de devenir pire en­core, si la nature faisait encore des siennes. Par exemple, si l’eau venait à manquer faute de suffisance de pluie. C’est une éventualité qui n’est
pas totalement à écarter quand on voit ce qui se passe dans les îles voisines (Maurice, Mayotte).
L’approvisionnement en eau dans ces pays devient difficile. C’est un scénario catastrophe que risquent de connaître de nombreux pays suite au changement climatique. Pour l’instant, le pays n’a rien à crain­dre à ce sujet. L’étiage qui intervient actuellement est un phénomène qui arrive chaque année. Et l’on s’y habitue.

Aimé Andrianina

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