Après avoir ratifié l’Initiative pour la transparence des Industries Extractives (EITI) en 2008, Madagascar a obtenu son statut de candidat. Actuellement, le pays passe une série d’évaluations pour devenir « Pays membre ».
«Madagascar est au tournant de sa troisième validation pour devenir Pays membre de l’EITI », a rappelé le Directeur exécutif p.i. de l’EITI Madagascar, Sergio Clerc Marc. Dans l’après-midi d’hier au Mining Business Center Mamory Ivato, l’EITI Madagascar constitué d’un Comité national comprenant la Société civile,
les Industries extractives et l’administration minière, a organisé un débat public sur « Les enjeux de la transparence du secteur extractif à Madagascar ».
« Cette discussion collaborative vise à renforcer la transparence dans la gouvernance du secteur extractif et contribuer davantage à une gestion responsable des ressources non renouvelables », a ajouté ce dirigeant de l’EITI Madagascar.
Le Comité national EITI Madagascar, se dit confiant de pouvoir décrocher ce statut de « Pays membre ». Le ministre des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS), Herindrainy Olivier Rakotomalala, en même temps Champion de l’EITI Madagascar, a évoqué que
« de nombreux efforts ont été déployés grâce aux actions concrètes et aux engagements des parties prenantes, notamment l’Administration ». A cet effet, l’EITI Madagascar est devenu un organisme rattaché au MMRS.
« Si la validation de Madagascar en tant que pays membre n’aboutit pas, le pays sera de nouveau suspendu de l’EITI et devra recommencer à faire plus d’efforts pour le réintégrer », a souligné ainsi le ministre.
Gouvernance responsable et éthique
Les discussions d’hier étaient principalement axées sur la gouvernance du secteur, les innovations et technologies soucieuses de l’environnement, la participation des communautés locales dans les exploitations, la transparence et la redevabilité des entreprises. L’événement a réuni toutes les parties prenantes du secteur, notamment des représentants gouvernementaux, des sociétés extractives, des organisations non gouvernementales, des experts en développement durable et des citoyens engagés.
Les résultats et les recommandations issus de ce débat contribueront à façonner l’avenir du secteur qui s’aligne sur les objectifs de développement durable (ODD). Cependant, il est nécessaire d’assurer que les communautés locales puissent tirer des avantages effectifs des exploitations de ressources non renouvelables. D’où la nécessité de mettre en place des réformes significatives pour garantir une gouvernance responsable et éthique.
Et le Champion de l’EITI Madagascar de rappeler que « l’EITI a pour mission de promouvoir la compréhension de la gestion des ressources naturelles, de renforcer la gouvernance et la redevabilité publiques et des entreprises et de fournir les données nécessaires à l’élaboration des politiques et au dialogue multipartite dans le secteur ».
Arh.