A l’issue d’un vote, hier au palais de Verre à Anosikely, 15 sénateurs du groupe parlementaire IRD, ont voté la destitution du président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, suite à ses récentes déclarations politiques notamment sur la chaîne France 24.
Après avoir condamné les propos du président du Sénat Herimanana Razafimahefa, sur France 24, les sénateurs IRD ont déposé une motion visant à le destituer, d’ailleurs à l’ordre du jour de la session extraordinaire de la Chambre haute. Et 15 sénateurs ont voté en faveur de la destitution de Herimanana Razafimahefa, avec pour motif, son état de santé.
«Mr Razafimahefa Herimanana présente des comportements et attitudes anormaux et incohérents. Des agissements inacceptables de la part d’une personnalité à la tête d’une institution de la République. Une telle situation risque d’engendrer des conséquences graves pour la République et la Nation ainsi que nuire à la bonne réputation du Sénat. C’est pourquoi les agissements du président du Sénat constituent un motif grave», a déclaré le sénateur, Jean André Ndahimananjara, qui a lu la motion de destitution.
En attente de la HCC
La balle est désormais dans le camp de la Haute cour constitutionnelle (HCC). Pour que cette destitution soit effective, il faut que le procès-verbal du vote soit parvenu à la HCC, conformément au règlement intérieur du Sénat. Après constatation par la Cour d’Ambohidahy, le président du Sénat sera officiellement destitué de ses fonctions. Autrement dit, l’élection de son successeur devrait attendre la décision de la HCC. C’est probablement pour cette raison que les sénateurs n’ont pas encore passé par cette étape hier, même si la recomposition des membres du bureau permanent du Sénat, a été à l’ordre du jour. En tout cas la session est prévue reprendre ce jour.
Débat
Prévue débuter à 10 heures, la session n’a commencé que vers midi, en attendant l’arrivée du président du Sénat. Cependant, ce dernier n’est pas resté longtemps dans la salle. Herimanana Razafimahefa n’a pas voulu présider la session qui, selon ses dires, est «anti-constititutionnelle». D’ailleurs il a refusé de remettre au nouveau sénateur, le général Richard Ravalomanana son écharpe, alors que c’est la tradition.
Ce n’est qu’après le départ de Herimanana Razafimahefa que les autres membres du bureau permanent, ont décidé de reprendre la session. Le vice-président du Sénat pour le triangle du Sud, Nicolas Rabemananjara, a finalement présidé la séance qui n’a été levée que vers 14 heures.
Tsilaviny Randriamanga