La société malgache adopte toujours une approche assez conservatrice de la sexualité. Force est pourtant de reconnaître que parler de la sexualité avec les enfants et adolescents, est important pour leur développement, selon le mouvement « Women break the silence (WBTS) ». Mais avant toute chose, il faut lever le tabou.
«Il suffit de trouver le moment opportun pour aborder le sujet de manière appropriée tout en trouvant les bons mots et les bonnes approches», a fait savoir hier la chargée de Recherches et de formations de «Women Break The Silence», Lolonirina Nivoseheno Jessica Stéphanie. D’ajouter que parler de sexualité de manière adaptée aux enfants, est tout à fait normal, afin de les préparer à une sexualité plus responsable.
Pour ce faire, «Women Break The Silence» donne quelques recommandations, entre autres, la communication ouverte pour créer un environnement favorable, afin que les enfants se sentent à l’aise pour poser des questions et discuter des sujets liés à la sexualité. Il est aussi important de choisir le bon moment, pour aborder le sujet et d’assurer qu’on a suffisamment le temps pour répondre aux questions de l’enfant.
En dernier lieu, et non pas des moindres, l’utilisation d’un langage adapté à leur âge. «Il faut employer des termes simples et compréhensibles, car l’euphémisme ou l’utilisation des termes complexes pourraient créer la confusion dans l’esprit des enfants», a souligné la chargée de Recherches et de formations du mouvement.
De conclure qu’il ne faut partager que des informations précises et basées sur les faits ainsi que des informations scientifiques exactes afin d’éviter de transmettre de fausses idées aux enfants. Mais, la meilleure stratégie consiste à amorcer une conversation au sujet de la sexualité dès le plus jeune âge et à poursuivre cette conversation tout au long de sa croissance.
Sera R.