Les deux chambres débutent leur deuxième session ordinaire, en pleine campagne électorale.
Déjà, on s’attend à un fort taux d’absentéisme étant donné que la plupart des députés battent la campagne électorale avec leurs candidats.
La deuxième session ordinaire se déroule dans une atmosphère particulière, en même temps que la campagne électorale qui ne prendra fin que le 15 novembre. Et cette situation n’est pas sans conséquence sur le bon déroulement de cette session destinée à l’élaboration de la Loi de finances initiale (LFI) 2024.
Selon la disposition de l’alinéa 3 de l’article 89 de la Constitution, cette Loi organique «ne peut être adoptée qu’à la majorité absolue des deux tiers des membres» qui composent chacune des deux Chambres parlementaires.
Or, au vu du contexte électoral actuel, le quorum risque de ne pas être atteint, comme c’était le cas à maintes reprises lors des précédentes sessions. Déjà en temps normal, les parlementaires, notamment ceux de l’Assemblée nationale, font l’école buissonnière et voilà maintenant que la campagne électorale bat son plein, ils ont toutes les raisons de s’absenter.
Depuis le début de la campagne électorale il y a une semaine, la plupart des députés et des sénateurs assistent aux meetings de leur candidat. Et ces tournées pourraient se poursuivre même durant la session parlementaire qui ne prendra fin que durant la campagne électorale du second tour, au mois de décembre.
Manifestation
Outre la campagne électorale, la manifestation organisée par le collectif des candidats fait également partie des événements qui mobilisent les membres du Parlement, en l’occurrence ceux de l’opposition, sans oublier les députés-candidats à cette élection présidentielle, pour ne citer que l’élu de Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko et celui élu à Ikongo, Brunelle Razafitsiandraofa.
En tout cas, le débat s’annonce houleux entre députés de l’opposition et de la majorité à l’Assemblée nationale. Le débat actuel autour de l’élection, va probablement dominer cette séance ordinaire au Palais de Tsimbazaza. D’une part, il y a les députés de l’opposition qui sont contre la candidature du président sortant, Andry Rajoelina, et d’autre part, ceux de la majorité qui soutiennent indéfectiblement le candidat.
A part cela, le face-à-face entre parlementaires et membres du gouvernement collégial fait également partie des rendez-vous attendus durant cette session. Lors de la première session ordinaire, poiur rappel le face-à-face a été annulé sur demande des députés issus du groupe parlementaire majoritaire à Tsimbazaza. Reste à savoir si cette fois, le même scénario va se répéter.
Tsilaviny Randriamanga