La quatrième campagne de vaccination contre la poliomyélite a débuté hier. Malgré la réticence de la population, des parents qui n’ont jamais adhéré à la vaccination ont changé d’avis en amenant leurs enfants se faire vacciner. De plus, le taux de vaccination n’a cessé d’augmenter durant les trois précédentes campagnes.
Sur la bonne voie. L’éradication de la poliomyélite, qui a resurgi à Madagascar depuis septembre 2020, est bien engagée. Après la réussite de trois campagnes de vaccination cette année, le pays se lance depuis hier dans la quatrième et dernière campagne contre la polio en vue de renforcer l’immunité de la population. Cette campagne cible les enfants de moins de 15 ans à travers le pays.
Selon les constats des agents vaccinateurs qui font le tour des habitations dans les différents quartiers de la capitale, « des familles qui ont fait preuve de réticence lors des trois dernières campagnes ont finalement accepté qu’on administre les deux doses de vaccins antipolio à leurs enfants ». C’était notamment le cas dans les quartiers d’Ambohidahy, Ankadindramamy, Ampanotokana et Ambatomaro.
« Des parents qui n’ont jamais ouvert leurs portes aux vaccinateurs, surtout quand il s’agit de vaccin contre la polio, ont agi autrement. D’après nos registres, des centaines d’enfants ont reçu dans ce sens leurs toutes premières doses de vaccins oraux contre la polio lors de la première journée de campagne », a ajouté un responsable au sein du fokontany d’Ambohidahy.
« Les sensibilisations que nous avons menées, conjuguées avec les craintes des parents sur les éventuels impacts de la privation de leurs enfants de vaccins antipolio alors que les voisins y adhèrent dans la majorité, sont à l’origine de ce changement de comportement », a ajouté notre source.
Hausse du taux de vaccination
En tout cas, l’adhésion à la vaccination n’a cessé de s’améliorer durant les trois précédentes campagnes de vaccination de masse. Selon les données recueillies auprès du ministère de la Santé publique, « le taux de vaccination est de 63% lors du premier tour de vaccination en mai. Ce taux passe à 86% lors de la seconde campagne en juillet et à 88% lors de la troisième campagne en septembre ».
« Avec cette hausse du taux de vaccination, on espère maîtriser l’épidémie d’ici peu. Mais l’effort dans la vaccination devrait être accompagné d’une lutte à tous les niveaux contre la défécation à l’air libre qui constitue la première cause de la propagation de la poliomyélite », a indiqué un responsable auprès du ministère de la Santé publique.
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