L’Administration pénitentiaire bénéficie d’un budget à de 284 millions d’ariary, pour redynamiser et optimiser les productions au niveau de 9 camps pénaux, à savoir celui de Tsaratanàna, Vatomandry, Andalaosy (Antsiranana), Ambatoboeny, Ihadilalana (Ambositra), Ampanihifana (Moramanga), Andilanomby (Ambatondrazaka), Andonaka (Fianarantsoa) et Mitsinjoarivo (Morondava).
Cette somme servira à acheter du matériel, comme les charrues et les tracteurs, ainsi que d’intrants agricoles. Cette nouvelle stratégie profitera à plus de 17.000 détenus issus de 14 maisons centrales rattachées à ces camps pénaux. «C’est une initiative de lutte contre la malnutrition en milieu carcéral dont l’ampleur n’est plus à démontrer. Elle entre également dans la concrétisation du Velirano n°9, l’autosuffisance alimentaire», a fait savoir hier le Directeur général de l’Administration pénitentiaire (DGAP), Arsène Ralisaonina.
Une production en hausse de 10%
En attendant la mise en œuvre de cette réforme, l’Administration pénitentiaire a fourni des efforts pour mieux exploiter la section de production des camps pénaux. La saison des récoltes n’est pas encore totalement terminée, mais on s’attend déjà à une hausse de l’ordre de 10% durant l’intersaison de cette année, sur les 260 hectares des camps pénaux de Tsaratanàna, de Vatomandry, d’Andalaosy Antsiranana, Ambatoboeny, Begara, Marofilao et Ihadilalana Ambositra.
«La production de denrées alimentaires est estimée à plus de 800 tonnes, si la contribution des camps pénaux dans l’approvisionnement des établissements pénitentiaires n’a jamais dépassé les 4% auparavant», a fait savoir le DGAP.
Sur un autre plan, au moins 700 hectares des camps pénaux seront cultivés durant la saison 2023-2024. Une production de plus de 2.400 tonnes de denrées alimentaires est ainsi en perspective.
Recueillis par Sera R.