L’appel à une grève générale, lancé par les étudiants de la faculté des Sciences n’a pas été unanimement suivi à Ankatso. Les manifestants sont entrés de force dans les salles de cours des autres facultés et écoles de l’université, pour inciter leurs pairs à manifester dans la rue.
La manifestation estudiantine prend une autre tournure à Ankatso. La grève générale programmée hier par les étudiants de la faculté des Sciences, pour dénoncer l’arrêt des activités pédagogiques depuis plus de trois mois à l’université d’Antananarivo et le risque d’une année blanche, a viré aux heurts entre étudiants. Des infrastructures universitaires ont été endommagées. Deux étudiants de l’Ecole supérieure des sciences agronomiques (ESSA) sont même tombés dans les pommes.
Après avoir lancé vainement un appel à une grève générale, les manifestants issus de la faculté des Sciences, se sont rués vers
les salles où des cours se tenaient, pour pousser les étudiants à grossir leurs rangs. C’était notamment le cas à l’ESSA où certains grévistes ont détruit les portes d’entrée de l’amphithéâtre tout en insultant le responsable qui a voulu leur faire entendre raison. Par ailleurs, deux des étudiants ayant assisté aux cours dans une salle de classe de l’ESSA, n’ayant pas pu supporter les bruits causés par cet incident, se sont évanouis.
Un mouvement profité par des intrus
Dans un communiqué diffusé hier soir, l’association des étudiants au sein
de la faculté des Sciences (FMSA) dément toute intention de nuire à l’ordre public lors de cette manifestation. Elle évoque l’ingérence des personnes payées pour générer des troubles à la manifestation pacifique qu’elle voulait organiser pour réclamer la reprise des cours à Ankatso, tout en revendiquant l’égalité de chance entre tous les étudiants. Ceux de la faculté des Sciences considèrent en effet injuste le fait que certains établissements reprennent les activités pédagogiques contrairement aux autres.
En vue de dénouer au plus vite la situation à l’université d’Antananarivo, les étudiants de la faculté des Sciences réclament la tenue d’une table-ronde entre les présidents des associations d’étudiants, le Syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres).
Fahranarison