Le président sortant, Andry Rajoelina maintient sa position et s’oppose à toutes tentatives visant à empêcher la tenue de l’élection.
«Aucun individu ou groupe d’individus ne peut confisquer le droit des citoyens qui veulent aller vers l’élection », a martelé le président sortant, faisant référence au collectif des candidats à l’élection présidentielle qui mène une manifestation dont l’objectif est selon lui, connu depuis longtemps. Ces candidats n’attendaient en effet que la démission d’Andry Rajoelina pour déclencher leur stratégie.
« Ils veulent mettre le pays sens dessous dessus à travers leur revendication qui est tout sauf logique et légitime. Au lieu de s’exprimer conformément à la Loi, ils préfèrent descendre dans la rue », a-t-il déclaré, hier.
Efforts
A en croire l’ancien président, ces candidats veulent trois choses qui se résumeraient en le démantèlement des différentes institutions dont le gouvernement. Autre point également, la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ainsi que la Haute cour constitutionnelle (HCC). Deux institutions dont la mise en place faisait pourtant partie des efforts menés pour assurer une alternance démocratique dans le pays. En effet, il s’agit d’entités prévues par la Constitution de 2014 qui a été élaborée à travers une concertation nationale à laquelle ont pris part tous les acteurs de la vie politique. La Ceni qui a été instituée par la Loi n°2015-020 en 2015, a déjà servi lors de l’organisation de l’élection présidentielle de 2018 à laquelle Andry Rajoelina se portait candidat.
« Les membres de cette commission sont composés des représentants des différentes entités qui existent dans le pays. Je pense qu’il n’est plus temps de revenir en arrière au point que l’élection soit à nouveau organisée par le ministère de l’Intérieur », a poursuivi Andry Rajoelina.
HCC
Mais il n’y a pas que la Ceni qui a été mise en place avant l’arrivée d’Andry Rajoelina au pouvoir. En effet, la HCC qui a prononcé le résultat de l’élection présidentielle de 2018, était déjà là du temps de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina. C’est d’ailleurs une personne qui faisait partie de son quota au sein de cette institution qui est devenu son président.
« Je n’ai pas douté de la HCC bien que ce soit le président sortant à l’époque qui avait nommé une partie de ses membres. Pour moi, l’essentiel était que l’élection se déroule dans la transparence », a poursuivi le candidat numéro 3.
Enfin, Andry Rajoelina a aussi souligné que même la Communauté internationale s’est déjà prononcée pour la tenue de l’élection. En outre, des observateurs électoraux parmi lesquels ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ou l’Union européenne, ont déjà certifié que les textes régissant l’élection sont conformes aux normes internationales. « Ce n’est pas pour rien que nous avons pu procéder à une passation démocratique du pouvoir en 2018 », a-t-il noté en substance.
Tsilaviny Randriamanga