Madagascar doit avancer dans l’accord commercial sur la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), estime le Groupement des entreprises de Madagascar (Gem). Mais, il est important que cette avancée se fasse dans les règles.
Le Gem estime que l’heure est venue pour discuter de la situation de Madagascar par rapport à ce marché africain et d’identifier les pistes qui pourraient amener à la création de valeur ajoutée et d’emplois supplémentaires. Raison pour laquelle le groupement a organisé hier dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’industrie à Antanimena (CCIA), une séance d’informations pour discuter si la Zlecaf constitue une menace ou une opportunité pour Madagascar.
Actuellement, l’Afrique représente 3,9% des exportations totales pour Madagascar. Mais le continent représente également une formidable opportunité de marché pour la Grande île qui a les possibilités de bien se positionner. «Le Gem à identifié un marché potentiel de 33 millions de dollars US supplémentaires, rien que pour le Kenya et le Maroc», a exposé Gil Razafintsalama, président de la commission Commerce du Gem.
Pour Madagascar, le Kenya représente un potentiel d’exportation additionnel de 15 millions de dollars US, notamment pour les huiles essentielles, le sucre de canne et les haricots. Le Maroc affiche un potentiel supplémentaire de 18 millions de dollars US à travers les crevettes, le girofle et le poivre.
Les préalables
Mais le préalable pour cela est la stabilité de la gouvernance, l’élaboration de stratégies et la mise en place d’institutions de pilotage des réformes. «Parmi ces stratégies figure, entre autres, la mise en place d’un comité national pour le développement du commerce qui intégrera tous les comités nationaux des communautés économiques régionales (SADC, Comesa, APE…)», a ajouté notre interlocuteur. Le Gem propose aussi de mettre en place des outils d’appuis pour les entreprises à fort potentiel d’exportation et pour le renforcement des industriels locaux (FNDI…)
La Zlecaf c’est 1,4 milliard de consommateurs et son marché de biens et services est estimé à 18 milliards de dollars US. L’accord prévoit de faire passer les 15% d’échanges intra-africains à 52,3%.
Madagascar n’a pas encore ratifié l’accord pour la Zlecaf – dont les échanges commerciaux ont débuté le 1er janvier 2021 – et attend l’étude en cours actuelle pour prendre position.
Arh.