« Au feu »

L’incendie qui s’est déclaré vendredi soir à Behoririka a montré une fois de plus à quel point nous sommes impuissants face aux éléments de la nature comme le feu. Ces éléments de la nature sont à la fois destructeurs mais nécessaires pour notre survie. On ne saurait concevoir la moindre vie humaine sans le feu et notamment sa maîtrise.
Bien évidemment, on ne sait pas s’il s’agit d’un incendie accidentel ou c’est le fait d’un pyromane. En effet, tout est possible et seu­le une enquête approfondie permettra de déterminer la cause de cet incendie qui a certainement entraîné la ruine de nombreuses personnes.
Effectivement, pour beaucoup, c’est toute la source de revenu qui est partie en fumée. Il leur sera difficile de s’en re­mettre. D’autant plus que dans ce type d’exploitation, rares sont ceux qui souscrivent une assurance contre les in­cendies leur permettant d’espérer un dédommagement.
Mais il arrive des mo­ments où toutes les con­ditions sont réunies pour que l’un de ces éléments se déchaîne sans qu’on puisse faire quelque chose. Avec une chaleur suffocante, des matériaux secs à l’extrême… A la moindre étincelle, toute brûle comme une allumette. Et dans ces conditions, il est difficile, voire impossible, de lutter contre le feu qui se propage le plus rapidement possible.
C’est dans ces mo­ments que l’on a une pensée à l’égard de tous ces hommes qui risquent leur vie pour lutter à cha­que fois qu’un incendie se déclare. Il s’agit de ces pompiers professionnels qui affrontent le feu à chacune de leurs interventions. Pour cela, il faut avoir du courage et surtout ne pas montrer une phobie à l’égard des flammes.
Dans la situation actu­elle, il faut reconnaître qu’ils ne sont pas dotés de tout le matériel nécessaire pour lutter contre les flammes. Cela con­cerne non seulement le matériel utilisé pour lutter contre le feu mais aussi du matériel censé les protéger dans leur mission (casque, tenue ignifugée…).
On peut dire qu’ils disposent du minimum nécessaire pour ce faire. Pourtant, les gens trouvent toujours quelque chose à dire quant à l’efficacité de leur intervention. Ces personnes-là doivent savoir que même la plus femme du monde ne peut donner plus qu’elle n’a.
Et ces interventions sont encore plus dangereuses quand il s’agit de feux de brousse ou de forêts. A cause du vent, le feu peut changer de di­rec­tion à tout moment. Et c’est de là que vient le dan­ger. On peut facilement et rapidement se retrou­ver encerclé par le feu.
Ils ont été formés pour lutter contre le feu et non pas sacrifier leur vie. Il y a des limites dans leurs interventions, entre autres, juste éviter que le feu
ne se propage partout. Dans beaucoup de cas, la seule chose qu’on peut faire est de regarder le feu tout consommer et de juste crier : « Au feu ».

Aimé Andrianina

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