C’est prévisible voire même inéluctable. Le collectif des candidats à l’heure d’une scission. Siteny Randrianasoloniaiko quitte le navire et décide de faire campagne, laissant Marc Ravalomanana et consorts à leur sort.
Fin de l’aventure entre le collectif des candidats et Siteny Randrianasoloniaiko. Leur solidarité de façade a volé en éclat, après que ce dernier a annoncé samedi à Atsonjombe, son retrait du groupe, pour faire campagne. D’après lui, « il ne faut pas faire du sentiment car il y a des choses plus importantes touchant de près la vie de la population ». A partir de ce jour, ce candidat prévoit d’ailleurs de mettre le cap sur le Nord du pays.
Siteny Randrianasoloniaiko prend ainsi ses distances avec le collectif des candidats. D’ailleurs, il n’est plus signataire d’une déclaration faite par les membres du collectif au Coliseum Atsonjombe, samedi.
A vrai dire, ce retrait de Siteny Randrianasoloniaiko, n’est pas une surprise. Contrairement aux autres, il ne dévie pas de ses objectifs car depuis près d’un an déjà, le député de Toliara I, a été en précampagne à travers sa tournée “Mihava tour” qu’il a toujours poursuivie, malgré son adhésion au mouvement des 11 candidats à l’élection présidentielle. Désormais, un collectif des 10 candidats, après le départ de Siteny Randrianasoloniaiko.
L’on se demande si c’est un signe avant coureur de l’essoufflement de la mobilisation menée par ce collectif. En effet, d’autres candidats pourront lui emboîter le pas, notamment ceux qui ont déjà planifié leur campagne électorale et déployé de gros moyens comme les hélicoptères. En fait, l’entrée en campagne de Siteny R, change complètement la donne et marque un nouveau tournant à la propagande électorale.
En tout cas, ce collectif est une sorte de réfuge pour les candidats contestataires qui ont peur des élections. Dans leur déclaration, c’est toujours la même rengaine : ils s’opposent à la tenue de l’élection présidentielle le 16 novembre et prévoient de poursuivre leur manifestation anti-élection, pourtant vouée à l’échec depuis le début qui n’a pas eu l’effet escompté.
Motif d’annulation
Désormais, la bataille électorale met aux prises Andry Rajoelina et Siteny Randrianasoloniaiko. Le processus est déjà en marche et le fait que quelques candidats s’opposent au processus, ne change rien. La blessure du candidat Andry Raobelina, évoquée par le collectif, ne constitue pas un cas de force majeure permettant de reporter l’élection, de même que le retrait d’un des candidats à l’élection présidentielle. Rappelons qu’en 2018, la candidate, Saraha Rabearisoa s’est retirée de la course qui n’a pas eu d’impact sur le déroulement de l’élection.
Tsilaviny Randriamanga