Plus qu’une semaine et on bouclera le mois d’octobre. Ce qui veut dire que dans deux mois, l’année 2023 fera partie de l’histoire et ce sera l’heure de faire le bilan de l’année qui vient de passer et surtout de se poser des questions sur les perspectives à court et à moyen termes.
Que nous réserve 2024 ? Quid de ce que sera la conjoncture économique ? Ce sont les questions que se posent aujourd’hui tous les acteurs économiques à l’approche de la fin de l’année 2023. Mais auparavant, il faudra savoir comment s’est passé le dernier exercice et déterminer si l’on s’en est sorti ou pas.
On ne peut pas dire que tout a été pour le mieux. Mais dire le contraire serait également erroné. Il y a eu des secteurs d’activité qui ont pu enregistrer une activité non pas exceptionnelle mais que l’on peut qualifier de plus que satisfaisante.
Le secteur minier figure dans ce lot et en particulier les grandes industries minières. Tel est le cas d’Ambatovy qui a pu fonctionner normalement toute l’année. L’arrêt total des activités pour cause de covid n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Quant à l’agriculture, on se trouve toujours dans la même situation. Le prix élevé du riz
sur le marché intérieur prouve que l’agriculture n’arrive pas toujours à satisfaire la demande nationale. Et certaines filières telles que la vanille ont éprouvé d’énormes difficultés.
En ce qui concerne les autres secteurs, certains ont connu des hauts et des bas. Tel est le cas du tourisme qui, malgré tous les efforts fournis pour attirer de nombreux visiteurs internationaux, semble piétiner sur place. Et la conjoncture politique actuelle n’est pas favorable pour espérer une arrivée massive de touristes internationaux.
Pour ce qui est du commerce, apparemment, tout va bien quand on regarde le nombre de commerçants qui ne cesse d’augmenter. Mais en fait, ce n’est qu’une apparence car le pouvoir d’achat de la population ne cesse de s’effriter. En tout cas, c’est surtout le secteur informel qui en tire la part belle.
Mais malgré tous ces problèmes, il faut reconnaître que les acteurs économiques n’ont pas baissé les bras. Les différents « salons » organisés tout le long de l’année témoignent de la volonté des différents acteurs économiques de donner une impulsiondynamique à l’économie du pays.
C’est dans ce contexte, que les différents « patrons » des organisations professionnelles appellent à un apaisement politique vu la situation actuelle. Quand on leur demandera ce qu’il en sera des perspectives pour l’année prochaine, il est certain que beaucoup répondront qu’il n’y a riende sûr pour 2024. Il n’y a que des incertitudes.
Aimé Andrianina