« Les candidats à l’élection présidentielle doivent faire preuve de responsabilité et de maturité », a déclaré le coprésident du parti Asa vita no ifampitsarana (AVI), Sylvain Rabetsaroana, face au cas de quelques candidats qui s’opposent à la tenue de l’élection. Ces candidats figurent dans la liste des signataires de la Charte de bonne conduite des partis politiques pour ce scrutin, sauf qu’ils sont en train d’agir aujourd’hui en contradiction avec leur engagement. De plus, ils ont déjà accepté d’être officiellement candidats pour ce scrutin qu’ils contestent actuellement.
«Ces prétendants ont fait acte de candidature à la Haute cour constitutionnelle (HCC) et on accepté de s’acquitter de la caution de 200.000.000 d’ariary. Ils ont également participé au tirage au sort de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et obtenu leur numéro d’ordre respectif dans le bulletin unique ou est apposé également leur nom », indique Sylvain Rabetsaroana.
Objectif
Ce politicien a indiqué que le fait que ces candidats ont payé leur caution électorale, ne leur permet pour autant pas de réclamer la dissolution de quelques institutions impliquées dans l’organisation de l’élection telles que la HCC, la Ceni ou encore le gouvernement collégial. Leurs actions cachent, selon Sylvain Rabetsaroana, un tout autre objectif qui est de « créer des troubles afin d’empêcher la tenue de l’élection et justifiant par la suite la mise en place d’une Transition qui leur permettrait d’accaparer des postes politique ».
Face aux actes de ces candidats signataires de la Charte élaborée par la fondation Friedrich Ebert Stiftung Stiftung (FES), ce membre du parti AVI s’interroge pourquoi cet ONG ne réagit pas. L’objectif de cette charte ratifiée était pourtant d’instaurer un climat d’apaisement, avant, pendant et après l’élection. Il a ainsi appelé le Représentant Résident de la FES à réagir ne serait-ce que pour rappeler à l’ordre ces candidats qui « perturbent » aujourd’hui le processus électoral.
« Que les critiques soient objectifs et proposent des solutions conformes aux dispositions légales de la Constitution et s’accordent au calendrier électoral qui fixe l’élection pour le 16 novembre et respecte également les instances chargées de l’organisation de l’élection », lance Sylvain Rabetsaroana.
Revendication extraconstitutionnelle
Cet ancien membre du Conseil supérieur de la Transition s’interroge également sur la position adoptée par certains membres de la Communauté internationale. Bien qu’ils aient insisté sur le respect de la Constitution, les mécanismes impliqués dans son organisation ou encore la date su scrutin, certains d’entre eux sont encore tombés dans le piège du collectif des candidats et sa revendication extraconstitutionnelle. Or, ni ces candidats, ni leur manifestation ne sont représentatifs de toute la population à Madagascar qui pour sa majorité est en faveur de la tenue du scrutin.
« Est-ce que pour 2,2 milliards d’ariary, quelques individus peuvent se permettre de confisquer le droit de tout un peuple de voter et bafouer la Constitution ? », se demande ce Président collégial du parti AVI.
Pour Sylvain Rabetsaroana, il n’y aurait qu’une personne derrière cette manifestation et il s’agit, selon ses dires, de l’instigateur de différentes crises politiques depuis 2002. Non satisfaite, cette même personne cherche à répéter ses faits d’armes pour cette élection de 2023. En tout cas, compte tenu de l’avancée du processus électoral et de la conviction de la population à aller vers le processus, la stratégie de ces candidats et de ceux qui les accompagnent serait vouée à l’échec.
Tsilaviny Randriamanga