Tel que les météorologues le décrivent, Madagascar comprend deux saisons bien distinctes : la saison sèche d’avril à octobre, et la saison des pluies de novembre à mars. Apparemment donc, la saison des pluies a pris cette année une petite avance, vu que les gens ont commencé à vivre avec depuis déjà quelques jours. Rien de tel en tout cas, en ce mois d’octobre (noir) finissant où la canicule bat son plein, et une pluie qui tombe arrive à point nommé, ne serait-ce que pour donner un tant soit peu de rafraichissement. Et puis, l’arrivée de Dame Pluie est toujours la bienvenue chez les paysans.
A côté de cette manne tombée du ciel, des désagréments surgissent également, pour ne citer que le fait pour les piétons de devoir s’abriter, avec ce que cela suppose pour eux de perte de temps, et pour les automobilistes d’éviter les « petits lacs » qui se créent un peu partout dans les rues. Et pour le commun des abonnés de la Jirama, les coupures systématiques de l’électricité après quelques minutes de pluie.
Eh oui, les pannes techniques avancées par les responsables de la Jirama interviennent à ce moment précis. Soit en quelque sorte, un surplus de pannes techniques en dehors de celles qui surviennent régulièrement, à l’image de ce qui se passe dans le district d’Atsimondrano. Pour rappel, le courant y est coupé systématiquement aux environs de 23 heures jusqu’à l’aube, du moins pour ce mois d’octobre. Comme si les pannes techniques apparaissaient justement à cet intervalle de temps.
Et si c’était le cas, la Jirama ne serait-elle toujours pas en mesure d’identifier, de déterminer de quelles pannes techniques il s’agit exactement ? Sinon, pourquoi ne pas avouer, une bonne fois pour toutes, qu’il s’agit tout simplement du retour des délestages que l’on croyait alors résolus depuis l’approvisionnement à la régulière de la Jirama en fuel lourd il n’y a pas bien longtemps ? D’autant plus que l’arrivée de la pluie a dû résoudre rapidement le problème d’étiage. A moins bien entendu qu’il ne s’agisse d’étiage technique !
Elia R.