L’athlétisme est l’un des sports les plus populaires et les plus pratiqués à Madagascar. Pourtant, la discipline traverse une période difficile, marquée par l’absence de leadership et de vision de la part de la fédération nationale. Depuis son élection en 2021, le président de la Fédération malgache d’athlétisme (FMA), Dominique Raherison, n’a pas organisé une seule Assemblée générale ordinaire (AGO), comme le prévoient les statuts de l’instance. Cette situation inquiète et agace les ligues régionales, qui se sentent délaissées et ignorées par la FMA.
L’AGO est un moment important pour faire le bilan des activités, des finances et des projets de la fédération. C’est aussi une occasion pour les ligues régionales de faire part de leurs besoins, de leurs attentes et de leurs propositions pour le développement de l’athlétisme dans leur zone respective. Or, depuis deux ans, la FMA n’a pas tenu cette réunion statutaire, ce qui constitue une faute grave et un manque de respect envers les membres affiliés.
«Nous n’avons aucune information officielle sur ce qui se passe à la FMA. Nous ne recevons que des appels téléphoniques, qui ne sont pas suffisants pour nous informer correctement. Nous demandons des communications écrites, comme des mails, qui sont plus formelles et plus transparentes», déclare le responsable d’une ligue régionale, qui préfère garder l’anonymat.
L’athlétisme traverse une crise profonde. Les espoirs d’un redressement ne sont que des illusions. Les acteurs de la discipline regrettent la présidence de Norolalao Andriamahazo. Celle-ci a su redonner de l’élan au niveau national tout en consolidant le lien à l’international via les programmes de formation et les compétitions.
Naisa