Centre d’études diplomatiques: les élites malgaches ne sont pas sollicitées

« Les élites malgaches ne sont pas sollicitées. D’où leur inertie face aux différents problèmes affrontés actuellement par le pays », selon le constat du délégué général du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), Solofo Rasoarahona, lors de la célébration du 20e anniversaire de ce centre, hier au Carlton Anosy.
Et, il ne faut pas s’étonner en cas d’exode des cerveaux ou de la fuite du capital humain qu’on observe actuellement au pays, poursuit-il. « N’ayons pas peur de nos élites. Comme ils ont le privilège du savoir, on devrait avoir confiance en eux. Cela leur permettra d’agir pour le bien de notre pays », a-t-il souligné. De conclure que pour ce faire, il suffit de placer les bonnes personnes dotées de bonnes compétences au bon endroit, selon le fameux dicton « the right man at the right place ».

Sortie de la 19e promotion
En parallèle, le CEDS a également sorti sa 19e promotion qui porte le nom de Samuel Rakotondrabe, un homme d’affaires malgache à succès des années 40 et non moins militant nationaliste. Les colons l’ont fusillé en 1948 pour avoir soutenu et ravitaillé le MRDM.
Composée de 37 auditeurs sous le parrainage de l’académicien, le professeur Raymond Ranjeva, la promotion Samuel Rakoton­dra­be avait comme devise « L’état de droit, la territorialité et le rôle des élites pour les générations futures ». « Un thème qui ne pouvait pas mieux tomber, car nous avons choisi de porter le nom d’une élite et d’un martyr malgache des insurrections indépendantistes de 1947 », a indiqué le co-major de la promotion, Andry Ravelonarivo.

Sera R.

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