Plusieurs revendications des candidats issus de l’opposition ont été satisfaites, au moins en partie.
Primo, ils exigeaient un report de deux mois des élections présidentielles. Ils ont obtenu satisfaction avec la prolongation d’une semaine de la durée de la campagne officielle.
Secundo, ils réclamaient un lieu public pour donner cours à leur liberté d’expression. Ils ont obtenu l’autorisation de se rassembler au coliséum d’Antsonjombe.
Tertio, ils s’opposaient farouchement au maintien d’un gouvernement collégial. Ils ont obtenu gain de cause avec la nomination d’un nouveau chef de l’Etat par intérim.
Malgré tous ces points positifs, les leaders de la contestation continuent à exprimer leur mécontentement. Ils vont même plus loin dans l’extrémisme en appelant l’armée à prendre le pouvoir et en menaçant d’occuper durablement la Place du 13 Mai.
Deux proverbes illustrent et résument cette situation : « A force de tirer sur la corde, elle finit par casser » et « à vouloir tout gagner, on peut tout perdre ».